15h45 | SECRETS ET MENSONGES
DE MIKE LEIGH·FR/GB·1996 2H22·AVEC BRENDA BLETHYN, MARIANNE JEAN-BAPTISTE…
À la mort de sa mère adoptive, Hortense, jeune femme noire, décide de partir à la recherche de sa mère. Elle apprend que celle-ci est blanche. Le cinéaste atteint la maîtrise de son talent en terme de narration, direction d’acteurs et mise en scène. Le film lui vaut la Palme d’Or en 1996 et le prix d’interprétation féminine pour Brenda Blenthyn.

20h30 | ALL OR NOTHING
DE MIKE LEIGH·FR/GB·2002·2H08·AVEC TIMOTHY SPALL, LESLEY MANVILLE, MARION BAILEY…
Phil, chauffeur de taxi, et Penny, caissière, voient leur vie de couple et de famille se désagréger. Survient alors un
événement qui va transformer leur vie et leur faire à nouveau découvrir l’amour. Leigh ausculte une société brutale, dénuée de pitié à l’égard de personnages qui versent dans la violence, tant dans les mots que dans les gestes.

L’INTERVENANT La civilisation britannique est à la fois la passion et le domaine de recherches de Jean-François Baillon, qui s’est penché aussi bien sur le cinéma (celui des années Blair, par exemple) que sur l’histoire des idées et leur articulation. Il a collaboré avec les revues Positif, Ligeia, CinémAc- tion. COURS PRÉCÉDENT Michael Powell.
LE COURS Formé à la télévision, Mike Leigh est aussi un prolifique auteur de théâtre. Son cinéma se singularise par sa méthode de travail qui met en avant l’apport d’acteurs qui lui sont fidèles, tout autant que ses autres collaborateurs Dick Pope (photographie), Andrew Dickson (musique) et Si- mon Channing Williams (producteur). Moins pré- occupé de politique ou d’analyse sociale que Ken Loach, Leigh est un satiriste doublé d’un analyste de l’âme humaine. Souvent domestique, son ciné- ma présente davantage de lien avec celui d’Ozu ou de Bergman qu’avec le courant du réalisme social. Souvent qualifiés de « tragicomiques », ses films creusent des situations de solitude et d’échec dans les relations intimes. Il dresse aussi des portraits d’individus qui trouvent quand même la ressource de continuer et de créer, à l’instar de Gilbert et Sul- livan dans Topsy-Turvy et de Turner dans Mr. Tur- ner.

LUNDI 16 NOVEMBRE : Soirée d’ouverture

Conférence de Maurice Sartre, historien.

Supplément Sud-Ouest à télécharger

Comment obtenir vos places ?

Du 5 au 23 novembre :
– Achetez votre CARTE 5 films ou votre CARTE 20 films à la caisse du cinéma, puis rendez-vous sur www.webeustache.com pour réserver vos places.
Retirez-les ensuite en caisse ou à la borne du cinéma, à l’aide de votre mail imprimé (ou rendez-vous directement vers les salles avec votre mail imprimé).

Du 11 au 15 novembre :
Retirez les feuilles de réservation à l’accueil du cinéma (disponibles dès le lundi 9 novembre aux heures d’ouverture du cinéma) et remettez-là au(x) caissier(e)s, renseignée et accompagnée de votre règlement. Vous pourrez ensuite revenir chercher vos places à partir du lundi 16 novembre à 10h, DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES (les billets sont édités dans l’ordre de réception des feuilles).

Fiche de réservation Films Festival Film Histoire

du 16 au 23 novembre :
Achetez votre CARTE 5 films ou CARTE 20 films en caisse. Retirez ensuite vos places directement en caisse ou à la borne située dans l’entrée du cinéma.

Notez que le catalogue officiel sera en vente au plus tard le vendredi 12 novembre. Il est offert pour l’achat d’une carte 20 FILMS.

Jossot, de Gustave à Abdul Karim
De Marc Faye • FRA • 2014 • 52’ (Novanima/Girelle)
Documentaire de création soutenu par la Région Aquitaine et ECLA
Auteur de chefs-d’œuvre de la caricature et de la satire graphique, Gustave Jossot réalise des centaines de dessins acérés, « la légende brève et cinglante claquant comme un coup de fouet ». L’Armée, l’Eglise, les Bourgeois passent au filtre de ses caricatures féroces. Certaines alimenteront le débat qui conduira à la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat. Son nomadisme intellectuel entre Occident et Orient (il passe les 40 années de sa vie en Tunisie) est le fruit d’une indépendance d’esprit radicale.
Entrelaçant avec une belle originalité archives, images d’animation, entretiens, le film explore l’univers de cet artiste intranquille. Il nous entraîne dans un monde en pleine ébullition, nous fait partager le choc de l’extrême modernité du style de Jossot et sa capacité à interpeller. Un voyage aux sources de la libre expression et de la caricature pour questionner notre monde. Terriblement contemporain…
En première partie :
Sous tes doigts
De Marie-Christine Courtès • FRA • 2014 • 12’ (Novanima, Vivement lundi)
Film d’animation soutenu par la Région Aquitaine et ECLA
De l’Indochine au Camp d’hébergement en Lot-et-Garonne, une jeune métisse plonge dans le passé de sa grand-mère. Un film tout en délicatesse en hommage aux femmes abusées qui se sont tues.
Projection-rencontre avec Marc Faye, réalisateur et producteur
Pot-dégustation présenté par notre œnologue ! – Tarifs habituels du cinéma

JEUDI 5 NOVEMBRE à 18h : CONFÉRENCE
« La France avant, la France après le conflit : une puissance diminuée » par Marc Agostino, historien.
organisée par la Ville de Pessac. Entrée libre.

Plus d’infos

16h & 20h30 |LE FILS DE SAUL DE LÁSZLÓ NEMES 
HONGRIE·2015·1H47·AVEC GÉZA RÖHRIG, LEVENTE MOLNÁR…
Saul Ausländer, un déporté juif hongrois membre du Sonderkommando d’Auschwitz-Birkenau, va s’efforcer par tous les moyens, et au péril de sa vie, d’enterrer un enfant qu’il dit être son fils afin de l’arracher aux flammes des crématoires et de lui offrir une sépulture décente. Le Fils de Saul confronte le spectateur à la violence inouïe et aux rouages implacables du centre de mise à mort de Birkenau par l’audace de sa mise en scène : longs plans-séquences traquant le personnage au plus près, caméra à l’épaule, qui accentuent l’opacité de l’espace dans lequel il évolue ; environnement sonore d’un réalisme extrême, qui donne à imaginer ce que la caméra ne montre pas. Véritable expérience physique, ce film pose la question suivante : comment un individu peut-il parvenir à accomplir un rituel le rattachant à l’humanité dans un univers qui en est dépourvu ?
 
18h30 |LE COURS : AU CŒUR DE L’ENFER. LE CINÉMA FACE À LA MACHINE DE MORT NAZIE
 
L’INTERVENANT : Ophir Levy est chargé d’ensei- gnement en esthétique du cinéma à l’université Paris III–Sorbonne Nouvelle et formateur au Mémorial de la Shoah (Paris). Sa thèse, intitulée « Les Images clandestines » (sous la direction de Sylvie Lindeperg), a reçu le Prix de la Recherche 2014, décerné par l’Inathèque. Post-doctorant du Labex CAP, rattaché à l’École nationale des chartes, ses recherches actuelles portent sur la migration d’images d’archives liées à la déportation dans le cinéma de fiction des années 1960-70. 
LE COURS : La représentation de la « Solution finale » demeure l’un des grands tabous de l’his- toire du cinéma, les gazages n’ayant été que très rarement mis en scène à l’écran. Pourtant, nombre de films comportent des scènes qui se situent aux abords immédiats des chambres à gaz, accordant aux membres du Sonderkommando (détenus juifs contraints d’incinérer les victimes du gazage) une place singulière. Comment cette figure tragique s’est-elle construite et a-t-elle évolué de films en films depuis les années 1960 ? Dans quelle mesure nous conduit-elle à réinterroger les possibilités de la fiction et à réévaluer la notion d’« irreprésentable » ?