Lamb
de Yared ZelekeGENRE : DrameAllemagne, France, Ethiopie · 2015 · 1h34 · Vostf
Avec : Rediat Amare, Kidist Siyum, Wolela Assefa
Éphraim, un garçon de neuf ans, vit avec sa brebis Chuni dans les terres volcaniques d’Éthiopie. Lorsque sa mère meurt lors d’une famine, son père l‘envoie, accompagné de sa brebis, chez des parents éloignés dans une région plus verte du pays, loin de leur terre natale dévastée par la sécheresse. Dans ce nouvel environnement, Éphraim a le mal du pays. Son oncle lui ordonne d’abattre sa brebis pour une fête à venir. Il élabore alors un stratagème pour sauver Chuni et retourner chez lui.
La rareté du cinéma éthiopien en constitue le premier intérêt. 2015 est une année faste puisque Lamb succède à Difret de Zeresenay Mehari, un drame âpre et militant, sorti au début de l’été, et qui retraçait l’histoire vraie d’une jeune femme en lutte contre la barbarie de certaines pratiques ancestrales. Sur un ton beaucoup plus léger, Lamb est le premier long métrage de Yared Zeleke - expatrié un temps, pendant lequel il a appris son métier de cinéaste - et porte les stigmates émouvants des premiers gestes artistiques : à savoir une sincérité autobiographique qui imprègne parfois avec candeur chaque plan. Le pays natal de Yared Zeleke apparaît dans des paysages réellement sublimes qui renforcent la sensation charmante d’avoir affaire à un conte. Mais l’histoire d’Ephraïm et de sa brebis Chuni tient davantage du récit d’apprentissage, à force de savoir discrètement aborder des problématiques plus sociales ou politiques. Non sans gommer la rudesse de l’existence des fermiers éthiopiens, Lamb dépeint un monde à hauteur d’enfant, articulé de non-dits et d’ellipses qui en disent long. Sous les vicissitudes des anecdotes et des rencontres qui jalonnent le parcours d’Ephraïm, Lamb laisse sourdre une réalité plus sombre, à la fois hors-cadre et omniprésente : celle qui fait que sa mère a disparu et qu’Ephraïm est mené à l’exode... Celle, aussi, qui donne à cette histoire un supplément d’âme absolument touchant. ⎥ NICOLAS MILESI
Mercredi 19 octobre : 14h (Ptite Unipop)
de Yared ZelekeGENRE : DrameAllemagne, France, Ethiopie · 2015 · 1h34 · Vostf
Avec : Rediat Amare, Kidist Siyum, Wolela Assefa
Éphraim, un garçon de neuf ans, vit avec sa brebis Chuni dans les terres volcaniques d’Éthiopie. Lorsque sa mère meurt lors d’une famine, son père l‘envoie, accompagné de sa brebis, chez des parents éloignés dans une région plus verte du pays, loin de leur terre natale dévastée par la sécheresse. Dans ce nouvel environnement, Éphraim a le mal du pays. Son oncle lui ordonne d’abattre sa brebis pour une fête à venir. Il élabore alors un stratagème pour sauver Chuni et retourner chez lui.
La rareté du cinéma éthiopien en constitue le premier intérêt. 2015 est une année faste puisque Lamb succède à Difret de Zeresenay Mehari, un drame âpre et militant, sorti au début de l’été, et qui retraçait l’histoire vraie d’une jeune femme en lutte contre la barbarie de certaines pratiques ancestrales. Sur un ton beaucoup plus léger, Lamb est le premier long métrage de Yared Zeleke - expatrié un temps, pendant lequel il a appris son métier de cinéaste - et porte les stigmates émouvants des premiers gestes artistiques : à savoir une sincérité autobiographique qui imprègne parfois avec candeur chaque plan. Le pays natal de Yared Zeleke apparaît dans des paysages réellement sublimes qui renforcent la sensation charmante d’avoir affaire à un conte. Mais l’histoire d’Ephraïm et de sa brebis Chuni tient davantage du récit d’apprentissage, à force de savoir discrètement aborder des problématiques plus sociales ou politiques. Non sans gommer la rudesse de l’existence des fermiers éthiopiens, Lamb dépeint un monde à hauteur d’enfant, articulé de non-dits et d’ellipses qui en disent long. Sous les vicissitudes des anecdotes et des rencontres qui jalonnent le parcours d’Ephraïm, Lamb laisse sourdre une réalité plus sombre, à la fois hors-cadre et omniprésente : celle qui fait que sa mère a disparu et qu’Ephraïm est mené à l’exode... Celle, aussi, qui donne à cette histoire un supplément d’âme absolument touchant. ⎥ NICOLAS MILESI
Mercredi 19 octobre : 14h (Ptite Unipop)
