LA TRAHISON
de Philippe FauconGENRE : DrameFrance · 2006 · 1h20 · VF
Avec : Vincent Martinez, Cyril Troley, Ahmed Berrhama
Pendant la guerre d'Algérie, le sous-lieutenant Roque est stationné dans un village de l'est algérien. Usé par le conflit, il assume tant bien que mal sa fonction, entre une population locale soumise à la répression et à la torture, et des soldats dont il doit entretenir le moral tout en maintenant sa vigilance. L'évolution de ses rapports avec Taïeb, un jeune soldat déchiré de souche nord-africaine, exacerbe les contradictions et l'absurdité de la "guerre sans nom".
En 1960, dans ce village du Sud-Est algérien, Roque assure l'ordre et la sécurité des environs. Lors d'une patrouille, il réalise que les hommes, prétendument partis chercher du travail, ont rejoint les rangs du FLN. Tout, déjà, a un parfum de défaite. Philippe Faucon filme des jeunes épuisés que le sens du devoir mène encore, mais qui ne savent plus pourquoi ils continuent à se battre. Ni pour qui. Il rend particulièrement émouvante cette suspicion soudaine, que Claude Sales avait si bien décrite dans son roman. Peu à peu, le doute entraîne la méfiance des appelés envers les « Français de souche africaine », tandis que des brimades détruisent l'entente fragile que le temps avait cru édifier. A part R.A.S., d'Yves Boisset, ou Avoir 20 ans dans les Aurès, de René Vautier, rares sont les films sur l'Algérie réalisés par des Français. Philippe Faucon a le mérite de s'y coller. Il réussit une oeuvre à la sensibilité sèche qui éclaire un double dilemme impossible : Français forcés de devenir des persécuteurs contre Algériens contraints à devenir des résistants. ⎥Télérama
Lundi 2 mai : 16h45 - 20h30 (Unipop histoire)
de Philippe FauconGENRE : DrameFrance · 2006 · 1h20 · VF
Avec : Vincent Martinez, Cyril Troley, Ahmed Berrhama
Pendant la guerre d'Algérie, le sous-lieutenant Roque est stationné dans un village de l'est algérien. Usé par le conflit, il assume tant bien que mal sa fonction, entre une population locale soumise à la répression et à la torture, et des soldats dont il doit entretenir le moral tout en maintenant sa vigilance. L'évolution de ses rapports avec Taïeb, un jeune soldat déchiré de souche nord-africaine, exacerbe les contradictions et l'absurdité de la "guerre sans nom".
En 1960, dans ce village du Sud-Est algérien, Roque assure l'ordre et la sécurité des environs. Lors d'une patrouille, il réalise que les hommes, prétendument partis chercher du travail, ont rejoint les rangs du FLN. Tout, déjà, a un parfum de défaite. Philippe Faucon filme des jeunes épuisés que le sens du devoir mène encore, mais qui ne savent plus pourquoi ils continuent à se battre. Ni pour qui. Il rend particulièrement émouvante cette suspicion soudaine, que Claude Sales avait si bien décrite dans son roman. Peu à peu, le doute entraîne la méfiance des appelés envers les « Français de souche africaine », tandis que des brimades détruisent l'entente fragile que le temps avait cru édifier. A part R.A.S., d'Yves Boisset, ou Avoir 20 ans dans les Aurès, de René Vautier, rares sont les films sur l'Algérie réalisés par des Français. Philippe Faucon a le mérite de s'y coller. Il réussit une oeuvre à la sensibilité sèche qui éclaire un double dilemme impossible : Français forcés de devenir des persécuteurs contre Algériens contraints à devenir des résistants. ⎥Télérama
Lundi 2 mai : 16h45 - 20h30 (Unipop histoire)