LE JEUNE AHMED
de Luc Dardenne, Jean-Pierre DardenneGENRE : DrameFrance, Belgique · 2019 · 1h24 · VF
Avec : Idir Ben Addi, Olivier Bonnaud, Myriem Akheddiou
En Belgique, aujourd’hui, le destin du Jeune Ahmed, 13 ans, pris entre les idéaux de pureté de son imam et les appels de la vie.
Disons le d’emblée : les frères Dardenne nous reviennent en grande forme. Il y a deux ans, La Fille inconnue nous avait un peu déçus. On les retrouve avec ce qui fait leur signature et toute la valeur humaniste de leur cinéma : un sujet fort, un scénario au cordeau, une interprétation qui a la force de l’évidence et de la simplicité. Et justement, c’est bien là leur secret : représenter simplement des situations, des comportements complexes, voire incompréhensibles. Et pour cela, ils n’ont pas besoin d’un casting trois étoiles. Au contraire. Comme dans La Promesse ou Le Gamin au vélo, les frères Dardenne excellent à dépeindre les décalages entre les perceptions des adultes et celles des enfants ou adolescents. Ici, donc, le récit est filmé à hauteur de pré-adolescent. Les auteurs placent ainsi le spectateur dans une position ambivalente qui fait toute la tension permanente du film : par la narration, on se sent proche du jeune Ahmed, par son comportement dangereux et imprévisible, on a envie de le juger. Et l’on cherche à comprendre, à espérer. Mais au fond de nous même, nous savons bien que nous ne sommes pas dans une production hollywoodienne ou dans une fiction télé, et donc, que le scénario ne va pas forcément nous amener là où l’on s’y attend. Les réalisateurs belges radiographient la manipulation idéologique des esprits, la puissance sournoise des influences, cette forme de prise de pouvoir intellectuelle sur les plus vulnérables. Dans le même temps, ils filment les bonnes volontés, celles de l’école, de la famille, des lieux de réinsertion, autant de personnes sidérées par le caractère juvénile de l’endoctrinement. Et c’est bien là le propre des grands auteurs : porter un regard clair, renouvelé, précis sur un sujet que l’on croit connaître. ⎥ François Aymé
Mercredi 12 juin : 18h30
Jeudi 13 juin : 17h
Vendredi 14 juin : 18h20
Samedi 15 juin : 17h
Dimanche 16 juin : 18h40
Lundi 17 juin : 21h
Mardi 18 juin : 17h20
Mercredi 19 juin : 17h
Jeudi 20 juin :
Vendredi 21 juin : 14h
Samedi 22 juin :
Dimanche 23 juin : 19h10
Lundi 24 juin : 16h50
Mardi 25 juin : 16h50
de Luc Dardenne, Jean-Pierre DardenneGENRE : DrameFrance, Belgique · 2019 · 1h24 · VF
Avec : Idir Ben Addi, Olivier Bonnaud, Myriem Akheddiou
En Belgique, aujourd’hui, le destin du Jeune Ahmed, 13 ans, pris entre les idéaux de pureté de son imam et les appels de la vie.
Disons le d’emblée : les frères Dardenne nous reviennent en grande forme. Il y a deux ans, La Fille inconnue nous avait un peu déçus. On les retrouve avec ce qui fait leur signature et toute la valeur humaniste de leur cinéma : un sujet fort, un scénario au cordeau, une interprétation qui a la force de l’évidence et de la simplicité. Et justement, c’est bien là leur secret : représenter simplement des situations, des comportements complexes, voire incompréhensibles. Et pour cela, ils n’ont pas besoin d’un casting trois étoiles. Au contraire. Comme dans La Promesse ou Le Gamin au vélo, les frères Dardenne excellent à dépeindre les décalages entre les perceptions des adultes et celles des enfants ou adolescents. Ici, donc, le récit est filmé à hauteur de pré-adolescent. Les auteurs placent ainsi le spectateur dans une position ambivalente qui fait toute la tension permanente du film : par la narration, on se sent proche du jeune Ahmed, par son comportement dangereux et imprévisible, on a envie de le juger. Et l’on cherche à comprendre, à espérer. Mais au fond de nous même, nous savons bien que nous ne sommes pas dans une production hollywoodienne ou dans une fiction télé, et donc, que le scénario ne va pas forcément nous amener là où l’on s’y attend. Les réalisateurs belges radiographient la manipulation idéologique des esprits, la puissance sournoise des influences, cette forme de prise de pouvoir intellectuelle sur les plus vulnérables. Dans le même temps, ils filment les bonnes volontés, celles de l’école, de la famille, des lieux de réinsertion, autant de personnes sidérées par le caractère juvénile de l’endoctrinement. Et c’est bien là le propre des grands auteurs : porter un regard clair, renouvelé, précis sur un sujet que l’on croit connaître. ⎥ François Aymé
Mercredi 12 juin : 18h30
Jeudi 13 juin : 17h
Vendredi 14 juin : 18h20
Samedi 15 juin : 17h
Dimanche 16 juin : 18h40
Lundi 17 juin : 21h
Mardi 18 juin : 17h20
Mercredi 19 juin : 17h
Jeudi 20 juin :
Vendredi 21 juin : 14h
Samedi 22 juin :
Dimanche 23 juin : 19h10
Lundi 24 juin : 16h50
Mardi 25 juin : 16h50