Les Amours imaginaires
de Xavier DolanGENRE : Liaison dangereuseCanada · 2010 · 1h35 · Vostf
Avec : Monia Chokri, Niels Schneider, Xavier Dolan…
Francis et Marie, deux amis, tombent amoureux de la même personne. Leur trio va rapidement se transformer en relation malsaine où chacun va tenter d'intérpréter à sa manière les mots et gestes de celui qu'il aime...
Deuxième long métrage du (très) jeune réalisateur Xavier Dolan (révélé à Cannes avec J’ai tué ma mère), Les Amours imaginaires étonne par la maturité de sa mise en scène. Si le synopsis évoque la figure du triangle (amoureux), c’est bien à la quadrature du cercle que renvoie la mise en scène de Dolan : il y a quelque chose d’insoluble dans la relation amoureuse, comme une aliénation paradoxalement constructive. Comment un cinéaste de vingt ans ne serait-il pas inspiré par un pareil sujet ? D’une manière suffisament organique pour séduire, le récit est tronqué de témoignages de personnages qui n’ont rien à voir avec l’histoire. Ils racontent ce qu’ils ont été amenés à vivre par amour. Ces récits autonomes, sous formes d’interviews souvent drôles ou émouvantes, parviennent en écho à absoudre la cruauté ou la laideur dont sont capables Marie et Francis, les deux rivaux qui se déchirent, prisonniers des affres amoureux. Ailleurs, le film s’étire, ponctué de savoureux dialogues entre chacun des deux protagonistes et leurs amants d’un soir, sorte d’artifice cinématographique livrant la part intime des deux amoureux cruellement évincés. Autant de faux-espoirs et d’illusions amoncelés confère à la séquence finale une puissance émotionnelle véritablement poignante. Les deux comédiens incarnent à la perfection une sorte d’animalité surgissante et salvatrice, très loin d’un cynisme qui eut été mortifère. Xavier Dolan pousse la vitalité jusqu’à une pirouette finale en forme de rêve de cinéaste, celui de l’amour imaginaire qui lie les réalisateurs à leurs comédiens, surtout s’ils sont familiers des Chansons d’amour... ⎥NICOLAS MILÉSI
Vendredi 16 septembre : 20h45
de Xavier DolanGENRE : Liaison dangereuseCanada · 2010 · 1h35 · Vostf
Avec : Monia Chokri, Niels Schneider, Xavier Dolan…
Francis et Marie, deux amis, tombent amoureux de la même personne. Leur trio va rapidement se transformer en relation malsaine où chacun va tenter d'intérpréter à sa manière les mots et gestes de celui qu'il aime...
Deuxième long métrage du (très) jeune réalisateur Xavier Dolan (révélé à Cannes avec J’ai tué ma mère), Les Amours imaginaires étonne par la maturité de sa mise en scène. Si le synopsis évoque la figure du triangle (amoureux), c’est bien à la quadrature du cercle que renvoie la mise en scène de Dolan : il y a quelque chose d’insoluble dans la relation amoureuse, comme une aliénation paradoxalement constructive. Comment un cinéaste de vingt ans ne serait-il pas inspiré par un pareil sujet ? D’une manière suffisament organique pour séduire, le récit est tronqué de témoignages de personnages qui n’ont rien à voir avec l’histoire. Ils racontent ce qu’ils ont été amenés à vivre par amour. Ces récits autonomes, sous formes d’interviews souvent drôles ou émouvantes, parviennent en écho à absoudre la cruauté ou la laideur dont sont capables Marie et Francis, les deux rivaux qui se déchirent, prisonniers des affres amoureux. Ailleurs, le film s’étire, ponctué de savoureux dialogues entre chacun des deux protagonistes et leurs amants d’un soir, sorte d’artifice cinématographique livrant la part intime des deux amoureux cruellement évincés. Autant de faux-espoirs et d’illusions amoncelés confère à la séquence finale une puissance émotionnelle véritablement poignante. Les deux comédiens incarnent à la perfection une sorte d’animalité surgissante et salvatrice, très loin d’un cynisme qui eut été mortifère. Xavier Dolan pousse la vitalité jusqu’à une pirouette finale en forme de rêve de cinéaste, celui de l’amour imaginaire qui lie les réalisateurs à leurs comédiens, surtout s’ils sont familiers des Chansons d’amour... ⎥NICOLAS MILÉSI
Vendredi 16 septembre : 20h45