Taxi Téhéran
de Jafar PanahiGENRE : manifeste cinématographique et politiqueIran · 2015 · 1h22 · Vostf
Avec : Jafar Panahi…
Installé au volant de son taxi, Jafar Panahi sillonne les rues animées de Téhéran. Au gré des passagers qui se succèdent et se confient à lui, le réalisateur dresse le portrait de la société iranienne entre rires et émotion....
Qu’est-ce que le réel ? Où débutent la fiction et le cinéma ? Quel est le rôle du cinéaste dans un monde où nous sommes abreuvés d’images, qu’elles soient prises d’une caméra de surveillance, d’une Go Pro posée sur le tableau de bord ou d’un appareil photo ? Jafar Panahi, béret sur la tête, mais immédiatement reconnu, tente de répondre à ces questions. Il ne faut pas négliger son courage dans l’acte de se filmer lui-même, lui à qui l’on interdit toujours officiellement d’exercer son métier de cinéaste. Brièvement emprisonné pour avoir apporté son soutien au mouvement de la révolution verte en 2009 le cinéaste ne peut ni se déplacer à l’étranger pour présenter son travail, ni présenter des crédits complets au générique de ses œuvres clandestines. Taxi Téhéran n’a pas la forme sentencieuse redoutée, bien au contraire. On sourit tout d’abord devant les tribulations de ce chauffeur de taxi qui ne connaît pas bien le plan de la ville et devient l’associé, bien malgré lui d’un receleur de DVD pirate – l’occasion pour le cinéaste de nommer Nuri Bilge Ceylan, Woody Allen ou encore Kim Ki-duk. On est touché, par la suite, quand s’installe sur le siège avant passager sa nièce, petite fille qui rêve de cinéma et de frappucino, mais ne comprend pas très bien ce que signifie ce «réalisme sordide» interdit par les Mollah. La séquence du petit garçon qui récupère un billet de banque, résume toute la poésie du film, sa douce tendresse résignée. (...) Démêler le vrai du faux est impossible tant le cinéaste est passé maître dans le vrai-faux-documentaire, ajoutant à son propos une mise en abîme personnelle, quand on essaie de voler les cartes mémoires des caméras installées dans le taxi. Bref, tout ceci est du cinéma, du grand, du beau, du fort. PARIS MATCH
Mercredi 20 janvier : 16h
Vendredi 22 janvier : 14h30
Samedi 23 janvier : 16h
Lundi 25 janvier : 20h30
de Jafar PanahiGENRE : manifeste cinématographique et politiqueIran · 2015 · 1h22 · Vostf
Avec : Jafar Panahi…
Installé au volant de son taxi, Jafar Panahi sillonne les rues animées de Téhéran. Au gré des passagers qui se succèdent et se confient à lui, le réalisateur dresse le portrait de la société iranienne entre rires et émotion....
Qu’est-ce que le réel ? Où débutent la fiction et le cinéma ? Quel est le rôle du cinéaste dans un monde où nous sommes abreuvés d’images, qu’elles soient prises d’une caméra de surveillance, d’une Go Pro posée sur le tableau de bord ou d’un appareil photo ? Jafar Panahi, béret sur la tête, mais immédiatement reconnu, tente de répondre à ces questions. Il ne faut pas négliger son courage dans l’acte de se filmer lui-même, lui à qui l’on interdit toujours officiellement d’exercer son métier de cinéaste. Brièvement emprisonné pour avoir apporté son soutien au mouvement de la révolution verte en 2009 le cinéaste ne peut ni se déplacer à l’étranger pour présenter son travail, ni présenter des crédits complets au générique de ses œuvres clandestines. Taxi Téhéran n’a pas la forme sentencieuse redoutée, bien au contraire. On sourit tout d’abord devant les tribulations de ce chauffeur de taxi qui ne connaît pas bien le plan de la ville et devient l’associé, bien malgré lui d’un receleur de DVD pirate – l’occasion pour le cinéaste de nommer Nuri Bilge Ceylan, Woody Allen ou encore Kim Ki-duk. On est touché, par la suite, quand s’installe sur le siège avant passager sa nièce, petite fille qui rêve de cinéma et de frappucino, mais ne comprend pas très bien ce que signifie ce «réalisme sordide» interdit par les Mollah. La séquence du petit garçon qui récupère un billet de banque, résume toute la poésie du film, sa douce tendresse résignée. (...) Démêler le vrai du faux est impossible tant le cinéaste est passé maître dans le vrai-faux-documentaire, ajoutant à son propos une mise en abîme personnelle, quand on essaie de voler les cartes mémoires des caméras installées dans le taxi. Bref, tout ceci est du cinéma, du grand, du beau, du fort. PARIS MATCH
Mercredi 20 janvier : 16h
Vendredi 22 janvier : 14h30
Samedi 23 janvier : 16h
Lundi 25 janvier : 20h30