France Amérique Latine et le Jean Eustache vous proposent une rencontre-débat après la projection animée par Dardo Scavino, écrivain et philosophe argentin, professeur à l’Université de Pau nous permettra de revenir sur l’histoire de l’Université argentine et son rapport à la politique mais aussi de parler la situation du pays depuis l’arrivée au pouvoir de Macri. Le 3 septembre, les organisations étudiantes et d’enseignants accompagnées de la majorité des organisations sociales et politiques ont mis 350 000 manifestants dans les rues de Buenos Aires, la plupart des villes du pays ont fait de même. Une grève illimitée est annoncée à partir du 17 septembre contre un plan d’austérité mis en place par le gouvernement et imposé par le FMI.
SINFONÍA PARA ANA
de Ernesto Ardito
Argentine · 2018 · 2h · Vostf
Avec : Leonor Courtoisie, Sergio Boris, Judith Buchalter
L’amour et l’engagement politique dans le très traditionnel Collège National de Buenos Aires où un groupe d’étudiants milite contre une répression de plus en plus manifeste, prélude à la dictature militaire. Dans un contexte de violence politique et de terreur, du haut de ses 15 ans, elle devra lutter pour ne pas renoncer à ceux qu’elle aime et pour sa propre vie. Adapté du roman de Gaby Meik, ce premier film de fiction de deux documentaristes attachés à traiter la mémoire de cette période obscure nous invite à un regard intime et incarné, à une esthétique du souvenir très documentée, qui donnent chair aux émotions.
Sinfonía para Ana (Argentine, 2017) est la première fiction réalisée par Virna Molina et Ernesto Ardito, deux grands du cinéma documentaire argentin, officiellement sélectionnés dans plus de 100 festivals et récompensés par 36 prix internationaux. Le film s’inspire de faits réels, qui se sont déroulés au sein du prestigieux Colegio Nacional de Buenos Aires, dans la période qui a précédé le coup d’état militaire de 1976. Il s’appuie égale- ment sur le roman éponyme de Gaby Meik, ancienne élève de ce même lycée, dont la meilleure amie fut l’une des 108 élèves disparus pendant la dictature. C’est la première fois que cet emblématique établissement a ouvert ses portes pour que soit filmée sa propre histoire. Les rôles sont tenus par un talentueux groupe d’acteurs adolescents choisis au terme d’un massif et rigoureux casting, lesquels vivaient pour la plupart d’entre eux, leur première expérience cinématographique.