16h15 | L’ESPRIT DE LA RUCHE

De Victor Erice
Espagne · 1973 · 1H38  avec Ana Torrent, Isabel Telleria, Fernando Fernán Gómez…
Espagne, 1940 ; peu après la fin de la guerre civile. Ana, 8 ans, se pose mille et une questions sur le personnage terrifiant de Frankenstein. Sa grande sœur, Isabel, a beau lui expliquer que ce n’est qu’un « truc » de cinéma, elle prétend pourtant avoir rencontré son esprit rôdant non loin du village. Ensemble, les deux sœurs partent explorer les alentours du village, découvrant une vieille maison abandonnée au pied d’une colline, avoisinant un puits mystérieux. Les filles découvrent, par leurs jeux et les histoires qu’elles se racontent, un monde sombre, merveilleux, hanté par des figures imaginaires que seuls les enfants peuvent apercevoir. Un beau jour, Ana trouve un homme blessé qui s’est réfugié dans la maison abandonnée…

18h30 | Le cours : Cinéastes espagnols d’hier et aujourd’hui par Michèle Hédin

20h30  | Que dios nos perdone

De Rodrigo Sorogoyen
Espagne · 2017 · 2h06  avecAntonio de la Torre, Roberto Álamo, Javier Pereira.
Madrid, été 2011. La ville, plongée en pleine crise économique, est confrontée à l’émergence du mouvement des « indignés » et à la visite imminente du Pape Benoît XVI. C’est dans ce contexte hyper-tendu que l’improbable binôme que forment Alfaro et Velarde se retrouve en charge de l’enquête sur un serial-killer d’un genre bien particulier. Les deux inspecteurs, sous pression, sont de surcroît contraints d’agir dans la plus grande discrétion… Une course contre la montre s’engage alors, qui progressivement les révèle à eux-mêmes ; sont-ils si différents du criminel qu’ils poursuivent ?…

Première partie ⎥ Fenêtre sur un projet de film : Les Chevaux étaient dans sa tête

de Sylvain Marvel, co-écrit avec Lorraine Delgado · L’univers d’un squat rom, instants de vie, souvenirs, visions fantomatiques…

GEORGES HYVERNAUD, DEUX OU TROIS CHOSES QUI COMPTENT VRAIMENT

DE CÉLINE POUILLON & CHRISTIAN ARGENTINO · FRANCE · 2017 · 1H08 · DOC.

1940, Poméranie. Georges Hyvernaud, insti- tuteur, jeune père, est prisonnier de guerre. Il n’imaginait pas la cruauté de la captivité et un tel dénuement. Par l’écriture il se libère et donne à entendre une œuvre littéraire d’une terrible beauté radicale qui résonne de manière poi- gnante avec notre modernité.
La Peau et les Os et Lettre à une petite lle, ses deux œuvres majeures, innervent un film qui nous entraîne avec force et délicatesse dans l’univers de cet écrivain injustement peu connu mais admiré de Jean-Paul Sartre ou Henri Mi- chaux. Les réalisateurs conjuguent audacieuse- ment moments de théâtre et de lectures, admira- blement portées par les voix de Stanislas Nordey et Julie Pouillon, avec documents d’archives, té- moignages et images d’une nature à la luminosité glacée. Un message d’espoir et la transmission d’une énergie vitale toujours présente.

Projections-rencontres avec les réalisa- teurs et pot-dégustation.

16h15 et 20h30| L’IMPÉRATRICE ROUGE

DE JOSEF VON STERNBERG
ÉTATS-UNIS · 1934 · 1H50 FORMAT : 35 MM · COPIE : PARK CIRCUS AVEC MARLENE DIETRICH, JOHN LODGE, SAM JAFFE…
« Quand Josef Von Sternberg raconte la vie de Catherine II de Russie, il ne faut pas s’attendre à un biopic classique. Marlene Dietrich, façonnée plus luxueusement que jamais par son cinéaste-Pygmalion, fait entrer la vie dans l’univers morbide et décadent du palais d’Hiver, décor à huis clos du film. Et quel décor ! Un monde d’artifices et d’illusions où règnent les voiles, les bougies et les miroirs. Un monde où les objets inanimés semblent avoir une âme : les sculptures du Christ convulsé font écho au désordre du monde, quand d’autres statues grimaçantes semblent se voiler la face devant les horreurs dont elles sont les témoins. Rarement mise en scène n’a été aussi baroque que dans ce spectacle fascinant, à la fois ironique et tragique, terrifiant et somptueux. » – Télérama

18h30 | LE COURS : RENCONTRE AVEC L’HISTORIEN ET ÉCRIVAIN PASCAL ORY

L’INTERVENANT : Pascal Ory est historien et professeur d’histoire contemporaine, enseignant notamment à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Spécialiste de l’histoire culturelle, il collabore à de nombreux médias, dont France Culture, le maga- zine Lire ou la revue L’Histoire. Il a récemment publié aux éditions CNRS/Biblis La Belle illusion. Culture et politique sous le signe du Front popu- laire, et Jouir comme une sainte et autres volup- tés chez Mercure de France.

LE COURS : À partir de la magnifique sculpture du Bernin, L’extase de sainte Thérèse, qui orne la chapelle de Santa Maria della Vittoria à Rome, une sculpture célébrée autant par Stendhal que par Lacan car elle semble exhiber davantage une jouissance sexuelle qu’une expérience mystique, Pascal Ory nous conduit dans l’Italie du XVIIe siècle, au moment du triomphe du catholicisme sur le protestantisme, de l’invention du baroque et de la mise en scène théâtrale. Dans son livre Jouir comme une sainte et autres voluptés, il nous dévoile aussi les coulisses de son enfance, puis nous rend complices de la découverte des nuances du plaisir et la naissance de ses voluptés. Un voyage élégant en forme d’autoportrait, libre, gourmand, à la fois érudit et insolite.

THE THIRD MURDER

de Hirokazu Kore-eda
GENRE : POLICIER
Japon · 2018 · 2h04 · Vostf
Avec : Masaharu Fukuyama, Koji Yakusho, Isao Hashizume

Le grand avocat Shigemori est chargé de défendre Misumi, accusé de vol et d’assassinat. Ce dernier a déjà purgé une peine de prison pour meurtre 30 ans auparavant. Les chances pour Shigemori de gagner ce procès semblent minces, d’autant que Misumi a avoué son crime, malgré la peine de mort qui l’attend s’il est condamné. Pourtant, au fil de l’enquête et des témoignages, Shigemori commence à douter de la culpabilité de son client.

« The Third Murder est une œuvre fascinante, un thriller qui, plutôt que de tendre vers la résolution, semble devoir toujours gagner en opacité mais aussi en ampleur. Plus que l’intrigue policière, ce sont les questionnements philosophiques la sous-tendant qui intéressent Kore-eda, et notam- ment les notions de vérité et de justice. Perspec- tive embrassée avec rigueur et maestria, au gré d’une mise en scène somptueuse. » ⎥ Focus

Projection précédée d’une présentation du cinéaste par Thibaud Le Gentil (Association Mandora), suivie d’une introduction du film par un étudiant en licence de droit (Univ. Bordeaux Montaigne). Une soirée organisée en partenariat avec Mandora.

Cette présentation sera suivie d’un débat de deux étudiants en droit de la Tribune Montesquieu (dont le gagnant du concours d’éloquence qui s’est déroulé le 15 mars dernier) sur la question suivante : « Est-ce que la justice dépend de la vérité ? ».

PADDY, LA PETITE SOURIS

de LINDA HAMBÄCK
GENRE : ANIMATION – DÈS 3 ANS
Suède · 2018 · 1h02 · VF

Dans la forêt, tous les animaux parlent du temps où le renard rôdait. Heureusement qu’il n’a pas été vu depuis longtemps ! Mais quand l’écureuil va voir l’inspecteur Gordon au sujet d’un vol de noisettes, ce dernier suspecte à nouveau l’animal tant redouté…

Linda Hambäck, jeune productrice suédoise de films et séries animés pour les très jeunes spectateurs, a notamment produit QUI EST LÀ ? et COU- COU NOUS VOILÀ !, dont les personnages Le chat, Nounourse et Lapinou avaient enchanté les tout petits lors de leur sortie au cinéma. Dans ce nouveau film, les décors de forêt aux teintes pastels offrent un écrin rêvé à une belle histoire d’amitié entre un vieil inspecteur et sa toute jeune recrue. ⎥ Anne-Claire Gascoin

Projection suivie d’une activité Détectives en Herbe

Réservation indispensable à l’atelier (05 56 46 39 39).

DERNIÈRES NOUVELLES DU COSMOS

de Julie Bertuccelli
GENRE : DOCUMENTAIRE
France · 2016 · 1h25 · VF
Avec : Acteurs inconnus

A bientôt 30 ans, Hélène a toujours l’air d’une adolescente. Elle est l’auteure de textes puissants à l’humour corrosif. Elle fait partie, comme elle le dit elle-même, d’un «lot mal calibré, ne rentrant nulle part». Visionnaire, sa poésie télépathe nous parle de son monde et du nôtre. Elle accompagne un metteur en scène qui adapte son œuvre au théâtre, elle dialogue avec un mathématicien… Pourtant Hélène ne peut pas parler ni tenir un stylo, elle n’a jamais appris à lire ni à écrire. C’est à ses 20 ans que sa mère découvre qu’elle peut communiquer en agençant des lettres plastifiées sur une feuille de papier. Un des nombreux mystères de celle qui se surnomme Babouillec…

Le film sera suivi d’une discussion avec Hélène Nicolas et sa mère Véronique Truffert, animée par Stéphane Auzilleau, directeur du Pôle Solidarité Autonomie au Département de la Gironde. Séance suivie d’une dédicace dans le hall du cinéma avec Encre Blanche