Samedi 2 juin, Vincent Lindon viendra au Jean Eustache, pour présenter

EN GUERRE

de Stéphane Brizé
France · 2018 · 1h52 · VF
Avec : Vincent Lindon

Malgré de lourds sacrifices financiers de la part des salariés et un bénéfice record de leur entreprise, la direction de l’usine Perrin Industrie décide néanmoins la fermeture totale du site. Accord bafoué, promesses non respectées, les 1100 salariés, emmenés par leur porte‑parole Laurent Amédéo, refusent cette décision brutale et vont tout tenter pour sauver leur emploi.

Note d’intention du réalisateur : « Le cas de Perrin Industrie décrit dans le film, c’est Goodyear, Continental, Allia, Ecopla, Whirlpool, Seb, Seita, etc. Dans tous ces cas, les analyses des experts ont démontré l’absence de difficultés économiques ou l’absence de menace sur la compétitivité. […] En guerre est un film politique, dans le sens étymologique du terme : il observe la vie de la cité. Mais je ne me fais le porte-pa- role d’aucun parti ni d’aucun syndicat, je fais simplement le constat d’un système objectivement cohérent d’un point de vue boursier, mais tout aussi objectivement incohérent d’un point de vue humain. Et ce sont ces deux points de vue que le film oppose. Si je m’y suis intéressé, c’est que je ne suis pas certain que beaucoup de monde saisisse exactement ce qu’il y a derrière toutes ces fermetures d’usines dont on entend parler tous les jours dans les médias. Je ne parle pas d’entreprises qui ferment parce qu’elles perdent de l’argent, je parle d’entreprises qui ferment et qui sont pourtant rentables. […] La fiction me donne la possibilité d’être là où il serait souvent impossible d’être avec le documentaire. Je pense à des réunions auxquelles il est quasiment impossible d’accéder, notamment celles avec le conseiller social du Président de la République. Donc, après avoir recueilli une énorme documentation, je traite la matière qui m’intéresse, je creuse ce qui me semble important, j’élague ce qui me le semble moins pour mon récit, je structure et je construis de manière à mettre précisément en lumière ce sur quoi je veux insister. Il s’agit alors pour la fiction – dans ce type de récit – de passer une sorte d’accord avec le réel pour ne pas le travestir. Et cet accord, il faut le respecter de la première à la dernière minute, sans aucune concession. » ⎥ Stéphane Brizé

16h15 | L’ÉTÉ DE KIKUJIRO

DE TAKESHI KITANO · JAPON · 1999 · 2H01
AVEC TAKESHI KITANO…
Le petit Masao ne sait que faire de son été. Il rencontre Kikujiro, un yakuza à la retraite, bourru et un peu idiot, qui lui propose de partir à la mer… Ce film est l’un des plus drôles de Takeshi Kitano, avec son esprit burlesque digne de Keaton qui se déploie ici en une série de gags pince-sans-rire.

18h30 | TAKESHI KITANO, par Victor Courgeon et Mathieu Guilloux

LES INTERVENANTS : Victor Courgeon a étudié le « Management culturel » et finit ses études à la FEMIS en exploitation. En parallèle de son activité au sein de l’association Les Petits Courts, il a participé à la programmation des Unipop et a déjà as- suré un cours sur le cinéaste Bo Widerberg. Féru de cinéma asiatique, Mathieu Guilloux est en 2e an- née « distribution-exploitation » à la FEMIS. Ayant étudié la psychologie, l’histoire de l’art et le ciné- ma, il se destine à l’exploitation, et place la notion de transmission au cœur de son parcours.

LE COURS : Kitano est révélé au public occidental en 1993 à Cannes avec Sonatine, film de yakuzas mélancolique et existentiel. Suivront les succès cri- tiques de Kids Return, Hana-Bi, et surtout L’Été de Kikujiro. En 2010, Kitano surprend avec Outrage et un ton résolument violent. Aurait-il perdu son ton élégiaque ? Pour appréhender cette ambivalence, il faut regarder de l’autre côté du miroir pour y trouver l’autre facette du cinéaste, « Beat », le Kitano fantasque, acteur, roi du divertissement. De là dé- coulent ses œuvres moins poétiques telles Violent Cop, Getting Any ?, ou bien son rôle dans Battle Royale. Ce cours à 2 voix et 2 regards étudiera les variations de « Beat » à Takeshi pour ne laisser ap- paraître qu’un seul artiste total : Kitano.

20h30 | ZATOICHI

DE TAKESHI KITANO · JAPON · 2003 · 1H56 · AVEC TAKESHI KITANO…
AuJapon, au XIXe siècle,Zatoichi est un voyageur aveugle gagnant sa vie comme joueur professionnel et masseur. Mais derrière son humble apparence, c’est un redoutable combattant… Parce qu’il refusait l’usage d’effets spéciaux, et pour rendre plus réalistes les scènes de combat, Kitano qui interprète lui-même Zatoichi s’est contraint à un rude entraînement.

SOLO: A STAR WARS STORY

de Ron Howard

USA · 2018 · 2h15 · VF ou VO
Avec : Alden Ehrenreich, Emilia Clarke, Donald Glover

Embarquez à bord du Faucon Millenium et partez à l’aventure en compagnie du plus célèbre vaurien de la galaxie. Au cours de périlleuses aventures dans les bas-fonds d’un monde criminel, Han Solo va faire la connaissance de son imposant futur copilote Chewbacca et croiser la route du charmant escroc Lando Calrissian… Ce voyage initiatique révèlera la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars.

Cosplay toute la journée ! Retrouvez les héros de la saga en chair et en os avant chaque séance !
En partenariat avec le groupe Fans Star Wars Bordeaux.

POLICHINELLE ET LES CONTES MERVEILLEUX

de Giulio Gianini, Emanuele Luzzati
ANIMATION – DÈS 3 ANS
Suisse · 2017 · 0h36 · VF

Venez découvrir l’univers fantastique de Gianini et Luzzati. Ce programme de 4 courts métrages emmène les enfants dans un monde haut en couleurs où se mêlent magie des contes et aventures merveilleuses. Du courage et de l’audace sont au rendez-vous avec Polichinelle et ses amis !

Ce programme rassemble quatre contes avec des rois, des princesses, des animaux extraordinaires et surtout beaucoup de magie ! Ces histoires, pleines de malice et de poésie, sont superbement bien racontées et les musiques qui les accompagnent sont un véritable plaisir auditif. Dans un univers très coloré et foisonnant de détails, les pantins sont animés avec une grande minutie. Une fois encore, l’inventivité créatrice du duo italien Gianini-Luzzati nous emporte dans un univers merveilleux.

Projection suivie d’un goûter dans le hall du ciné

Supplément goûter : 1,50€

BIENVENUS !

de Rune Denstad Langlo
Norvège, Suède · 2016 · 1h30 · Vostf
Avec : Anders Baasmo Christiansen, Olivier Mukuta, Slimane Dazi

Quand on est propriétaire d’un hôtel quasiment en faillite dans les montagnes norvégiennes, est-ce que la solution ne serait pas de le transformer en centre d’accueil des refugiés pour profiter de subventions bien opportunes ? C’est le bon plan de Primus, hôtelier peu aimable et pas vraiment ouvert aux autres cultures… Mais voilà, la bonne idée de Primus ne s’avère pas si simple. Accueillir 50 personnes d’origine diverses, quand il faut compter en plus avec une femme déprimée, une ado rebelle, et des préjugés racistes, ça promet bien des déconvenues mais aussi, des heureuses surprises ! BIENVENUS !

Comment rentabiliser un hôtel délabré, et paumé au milieu de nulle part ? En le transformant en centre d’accueil pour réfugiés, pour empocher les subventions. Magouilleur, râleur, vaguement raciste, l’antihéros de cette attachante comédie va pourtant trouver une autre richesse au contact de ses hôtes, dont un jeune Africain débrouillard qui lui sert d’interprète. Ces deux-là gèrent ensemble, tant bien que mal, le quotidien de la petite communauté. Le Norvégien Rune Denstad Langlo (dont on avait aimé le loufoque Nord, en 2009) réussit une sorte d’exploit : un plaidoyer humaniste mais jamais naïf, une fable politique grinçante et pourtant tendre, dans les chemins de traverse de la solidarité. Les vrais héros ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Avec des personnages bien écrits et bien incarnés, la démonstration n’en est que plus éclatante. ⎥ C.Mu.

La projection sera suivie d’un débat en présence de Denise Houvenaeghel (Amnesty International) et Jean‐Claude Guicheney (la Ligue des Droits de l’Homme).

17h | PAYS CASTOR

DE SAMANTA YÉPEZ
FRANCE · 2015 · 55 MIN · Documentaire
« Dans la pénurie d’après-guerre, des jeunes gens s’organisent dans toute la France pour construire eux-mêmes leurs maisons. Ils se nomment les Castors. En coopérative, ils se regroupent et rendent possible un rêve. Un journal écrit par les pionniers, et un film tourné par un de ces hommes. C’est ce qu’il reste. Avec ces textes et des photogrammes dans mon sac, je pars à la rencontre de ces hommes et de ces femmes. J’arpente leurs cités, et contemple le pays qu’ils ont bâti. » – Samanta Yépez

18h30 | CONSTRUIRE SA MAISON EN COMMUN. L’AVENTURE DES CASTORS par Yohann Guiavarc’h, historien et auteur.

L’INTERVENANT : Petit-fils de Castor, Yohann Guiavarc’h a fait des études d’histoire à l’Univer- sité de Bretagne occidentale. Pour son mémoire de Master, c’est tout naturellement qu’il s’est intéres- sé à l’histoire de ces bâtisseurs d’après- guerre. De ce travail, il en a tiré le livre Construire sa maison en commun, l’aventure des Castors publié aux éditions Skol Vreizh et dédié à sa grand-mère, qui occupait toujours l’une des 96 maisons construites par les Castors dans la commune de Lesneven (Fi- nistère). Il continue ses recherches sur le sujet en partenariat avec plusieurs villes et associations.

LE COURS : À l’occasion du 70e anniversaire de la cité des Castors de Pessac, retour sur l’his- toire d’une aventure collective et coopérative fructueuse. Dans l’après-guerre, les chantiers de construction sont en plein boom. Ils ne suf- fisent cependant pas à régler le problème du loge- ment et à permettre à chacun d’accéder au rêve d’une maison individuelle. C’est dans ce contexte que va naître l’aventure des Castors. Dès les an- nées 50, l’initiative fait de nombreux émules dans le Finistère mettant en lumière des réseaux allant bien au-delà des frontières du département. Voici une analyse de ce mouvement social qui, à bien des égards, reste exceptionnel et novateur.

20h30 | L’UTOPIE DE PESSAC

DE JEAN-MARIE BERTINEAU · FRANCE 2011 · 52MIN · Documentaire
En 1948 à Pessac, 150 ouvriers décident de construire de leurs propres mains une cité pour échapper à la crise du logement. Après 3 ans de travaux, la cité des Castors voit le jour…