COMPARTIMENT N°6
de Juho KuosmanenGENRE : Coup de cœurAllemage, Estonie, Russie · 2021 · 1h47 · Vostf
Avec : Seidi Haarla, Yuriy Borisov, Dinara Drukarova
Une jeune finlandaise prend un train à Moscou pour se rendre sur un site archéologique en mer arctique. Elle est contrainte de partager son compartiment avec un inconnu. Cette cohabitation et d’improbables rencontres vont peu à peu rapprocher ces deux êtres que tout oppose.
Compartiment N°6 est davantage inspiré par le livre de l’écrivaine finlandaise Rosa Liksom plutôt que son adaptation proprement dite. Là où le livre se déroulait pendant l’ère soviétique, à bord du Transsibérien à destination des sables d’Oulan-Bator, le film place la froidure maritime de Mourmansk au bout du chemin, dans un pays qui est devenu la Russie. Une façon de libérer de sa gangue historique ce récit d’un parcours de plusieurs jours en train, au départ de Moscou. Centrée sur des personnages très étrangers à toute préoccupation touristique, la mise en scène n’a elle-même pas davantage le souci de l’esthétique et de la carte postale. La belle singularité du film est là, dans le huis clos du train en mouvement, ponctué de haltes crépusculaires et de rencontres troublantes. Visiblement, le réalisateur finlandais Juho Kuosmanen (Olli Mäki, 2016) aime non seulement la Russie, dont il restitue parfaitement l’atmosphère (« une certaine forme d’obscurité mélangée au rire » décrit-il), mais il observe aussi chaleureusement ses deux personnages, qui vont se révéler à travers ce voyage inattendu – on aurait presque oublié ce pléonasme que le film illustre brillamment. Tourné par une équipe réduite dans l’exiguïté contraignante d’un véritable train, cette histoire d’une rencontre qui ne va pas de soi s’inscrit très vite dans une intimité tantôt suffocante, tantôt rassurante pour ses protagonistes. Filmés au plus près, deux comédiens portent le film magnifiquement : Yuriy Borisov, jeune étoile montante de la scène russe, à l’affiche du prochain Kirill Serebrennikov, et Seidi Haarla, jeune comédienne finnoise à la présence vibrante. Lorsque vous rencontrez quelqu’un de nouveau, explicite le cinéaste, vous avez la possibilité de recommencer, de prétendre être ce que vous aimeriez être. Ou une chance de s’ouvrir, d’apprendre quelque chose de nouveau sur soi. Il existe une certaine forme de « confort des inconnus ». On ne saurait mieux résumer ce qui agit au cœur de ce bijou cinématographique. Embarquez sans hésiter ! ⎥ Nicolas Milesi
Mercredi 19 janvier : 17h10
Jeudi 20 janvier :
Vendredi 21 janvier :
Samedi 22 janvier : 17h
Dimanche 23 janvier : 18h50
Lundi 24 janvier :
Mardi 25 janvier :
de Juho KuosmanenGENRE : Coup de cœurAllemage, Estonie, Russie · 2021 · 1h47 · Vostf
Avec : Seidi Haarla, Yuriy Borisov, Dinara Drukarova
Une jeune finlandaise prend un train à Moscou pour se rendre sur un site archéologique en mer arctique. Elle est contrainte de partager son compartiment avec un inconnu. Cette cohabitation et d’improbables rencontres vont peu à peu rapprocher ces deux êtres que tout oppose.
Compartiment N°6 est davantage inspiré par le livre de l’écrivaine finlandaise Rosa Liksom plutôt que son adaptation proprement dite. Là où le livre se déroulait pendant l’ère soviétique, à bord du Transsibérien à destination des sables d’Oulan-Bator, le film place la froidure maritime de Mourmansk au bout du chemin, dans un pays qui est devenu la Russie. Une façon de libérer de sa gangue historique ce récit d’un parcours de plusieurs jours en train, au départ de Moscou. Centrée sur des personnages très étrangers à toute préoccupation touristique, la mise en scène n’a elle-même pas davantage le souci de l’esthétique et de la carte postale. La belle singularité du film est là, dans le huis clos du train en mouvement, ponctué de haltes crépusculaires et de rencontres troublantes. Visiblement, le réalisateur finlandais Juho Kuosmanen (Olli Mäki, 2016) aime non seulement la Russie, dont il restitue parfaitement l’atmosphère (« une certaine forme d’obscurité mélangée au rire » décrit-il), mais il observe aussi chaleureusement ses deux personnages, qui vont se révéler à travers ce voyage inattendu – on aurait presque oublié ce pléonasme que le film illustre brillamment. Tourné par une équipe réduite dans l’exiguïté contraignante d’un véritable train, cette histoire d’une rencontre qui ne va pas de soi s’inscrit très vite dans une intimité tantôt suffocante, tantôt rassurante pour ses protagonistes. Filmés au plus près, deux comédiens portent le film magnifiquement : Yuriy Borisov, jeune étoile montante de la scène russe, à l’affiche du prochain Kirill Serebrennikov, et Seidi Haarla, jeune comédienne finnoise à la présence vibrante. Lorsque vous rencontrez quelqu’un de nouveau, explicite le cinéaste, vous avez la possibilité de recommencer, de prétendre être ce que vous aimeriez être. Ou une chance de s’ouvrir, d’apprendre quelque chose de nouveau sur soi. Il existe une certaine forme de « confort des inconnus ». On ne saurait mieux résumer ce qui agit au cœur de ce bijou cinématographique. Embarquez sans hésiter ! ⎥ Nicolas Milesi
Mercredi 19 janvier : 17h10
Jeudi 20 janvier :
Vendredi 21 janvier :
Samedi 22 janvier : 17h
Dimanche 23 janvier : 18h50
Lundi 24 janvier :
Mardi 25 janvier :