Julie se tait
de Leonardo Van DijlGENRE : DrameBelgique, Suède · 2024 · 1h37 · Vostfr
Avec : Tessa Van den Broeck, Koen de Bouw, Claire Bodson…
Julie consacre toute sa vie au tennis. Lorsque l’entraîneur qui pourrait la propulser vers les sommets est soudainement suspendu et qu’une enquête est ouverte, tous les joueurs du club sont encouragés à partager leur histoire. Julie va-t-elle garder le silence ?
Entre Julie se tait et le récent Tatami, le parallèle est simple. Le monde du sport est cinématographique par les sensations intenses qu’il procure alors qu’il n’est pas facile de le mettre en scène. Le judo dans Tatami ou le tennis dans Julie se tait servent de décors et de métaphores sociétales. Leonardo Van Dijl s’emparait déjà de ces cadres sportifs dans ses précédents courts-métrages qui questionnaient notamment la masculinité (Get Ripped, Umpire, Stephanie). Julie se tait ne s’attarde pas seulement sur sa protagoniste, le récit fait part d’une histoire aussi collective qu’individuelle, d’une injustice déployée au-delà de la souffrance de Julie, une injustice qui contamine son groupe de camarades et sa famille. « En écrivant cette histoire, je me suis rendu compte qu’à bien des égards, nous sommes tous Julie. Chacun a des silences en soi, des choses qu’on n’a jamais confiées à personne ou qu’on n’a jamais sues dire. » souligne le réalisateur. Sous les traits de Tessa Van den Broeck, jeune actrice et athlète, Julie se dévoile et exprime peu à peu l’envie de reprendre le contrôle de son existence face au dilemme de témoigner ou non. Singulière dans son énergie rythmée par le silence de Julie, la caméra suit chacun de ses gestes et la force de ses frappes. Là encore l’esprit du tennis et du combat – intérieur – reste présent. Entièrement tourné en pellicule 35mm par le chef opérateur Nicolas Karakatsanis (qui avait signé les photographies de Moi, Tonya ou encore Bullhead), le film témoigne une extrême précision dans son exécution car la pellicule n’est pas infinie : chaque soupir et regard importent dans la mise en scène finale. Plus que tout, Julie se tait interroge notre responsabilité de rendre réelle la souffrance des autres, même tue, et montre à quel point la prévention et la sensibilisation sont précieuses. Le silence de Julie est violent, on sent qu’il ronge son identité de jeune femme en construction. Ces silences existent partout et font écho, notamment, aux témoignages de Judith Godrèche et à son film Moi aussi. La parole de Julie, et des autres, se fait attendre mais finira par se faire entendre d’une manière ou d’une autre. ⎥ Alix Daul
Mercredi 25 septembre :
Jeudi 26 septembre : 18h30 (Unipp ALC)
Vendredi 27 septembre :
Samedi 28 septembre :
Dimanche 29 septembre :
Lundi 30 septembre :
Mardi 1er octobre :
de Leonardo Van DijlGENRE : DrameBelgique, Suède · 2024 · 1h37 · Vostfr
Avec : Tessa Van den Broeck, Koen de Bouw, Claire Bodson…
Julie consacre toute sa vie au tennis. Lorsque l’entraîneur qui pourrait la propulser vers les sommets est soudainement suspendu et qu’une enquête est ouverte, tous les joueurs du club sont encouragés à partager leur histoire. Julie va-t-elle garder le silence ?
Entre Julie se tait et le récent Tatami, le parallèle est simple. Le monde du sport est cinématographique par les sensations intenses qu’il procure alors qu’il n’est pas facile de le mettre en scène. Le judo dans Tatami ou le tennis dans Julie se tait servent de décors et de métaphores sociétales. Leonardo Van Dijl s’emparait déjà de ces cadres sportifs dans ses précédents courts-métrages qui questionnaient notamment la masculinité (Get Ripped, Umpire, Stephanie). Julie se tait ne s’attarde pas seulement sur sa protagoniste, le récit fait part d’une histoire aussi collective qu’individuelle, d’une injustice déployée au-delà de la souffrance de Julie, une injustice qui contamine son groupe de camarades et sa famille. « En écrivant cette histoire, je me suis rendu compte qu’à bien des égards, nous sommes tous Julie. Chacun a des silences en soi, des choses qu’on n’a jamais confiées à personne ou qu’on n’a jamais sues dire. » souligne le réalisateur. Sous les traits de Tessa Van den Broeck, jeune actrice et athlète, Julie se dévoile et exprime peu à peu l’envie de reprendre le contrôle de son existence face au dilemme de témoigner ou non. Singulière dans son énergie rythmée par le silence de Julie, la caméra suit chacun de ses gestes et la force de ses frappes. Là encore l’esprit du tennis et du combat – intérieur – reste présent. Entièrement tourné en pellicule 35mm par le chef opérateur Nicolas Karakatsanis (qui avait signé les photographies de Moi, Tonya ou encore Bullhead), le film témoigne une extrême précision dans son exécution car la pellicule n’est pas infinie : chaque soupir et regard importent dans la mise en scène finale. Plus que tout, Julie se tait interroge notre responsabilité de rendre réelle la souffrance des autres, même tue, et montre à quel point la prévention et la sensibilisation sont précieuses. Le silence de Julie est violent, on sent qu’il ronge son identité de jeune femme en construction. Ces silences existent partout et font écho, notamment, aux témoignages de Judith Godrèche et à son film Moi aussi. La parole de Julie, et des autres, se fait attendre mais finira par se faire entendre d’une manière ou d’une autre. ⎥ Alix Daul
Mercredi 25 septembre :
Jeudi 26 septembre : 18h30 (Unipp ALC)
Vendredi 27 septembre :
Samedi 28 septembre :
Dimanche 29 septembre :
Lundi 30 septembre :
Mardi 1er octobre :