la fille au bracelet
de Stéphane DemoustierGENRE : DrameFrance · 2019 · 1h36 · VF
Avec : Melissa Guers, Chiara Mastroianni, Roschdy Zem
Lise, 18 ans, vit dans un quartier résidentiel sans histoire et vient d'avoir son bac. Mais depuis deux ans, Lise porte un bracelet car elle est accusée d'avoir assassiné sa meilleure amie.
Adapté du scénario original du film argentin Acusada de Gonzalo Tobal – sorti l'été dernier – La Fille au bracelet est un film de procès dans le plus pur style, laissant la part belle aux discours qui enflamment l'imagination et soulèvent bien des interrogations. D’attitudes intrigantes, il sera question tout au long du film et ce, dès le premier plan large, dans lequel la police vient jusque sur une plage bretonne chercher la jeune Lise, impavide, sous le regard incrédule de ses parents. C’est à travers eux, incarnés par un Roschdy Zem tout en épaisseur sensible et une Chiara Mastroianni à son meilleur, que le spectateur se confronte à une perception mouvante de la personnalité de Lise et de sa possible culpabilité. Sous les traits de la jeune Mélissa Guers, actrice pour la première fois, Lise exhale une intensité impressionnante malgré un rôle mutique aux silences indéchiffrables. C’est tout l’enjeu réussi de cette histoire prenante que de questionner l’altérité jusque dans le creuset familial. Aussi, c’est presque un clin d’œil de découvrir la propre sœur du cinéaste – Anaïs Demoustier – incarner la procureure tenace s’acharnant à éclairer des actes qui résistent à l’interprétation univoque. Pierre d’achoppement d’un scénario fort bien pensé, l’inclination du spectateur à interpréter les faits culmine dans la séquence finale. Dans cette scène, un plan résonne comme un point d’orgue, disant tout ce que la vérité recèle d’ambiguïté. Passionnant. ⎥ Nicolas Milesi
de Stéphane DemoustierGENRE : DrameFrance · 2019 · 1h36 · VF
Avec : Melissa Guers, Chiara Mastroianni, Roschdy Zem
Lise, 18 ans, vit dans un quartier résidentiel sans histoire et vient d'avoir son bac. Mais depuis deux ans, Lise porte un bracelet car elle est accusée d'avoir assassiné sa meilleure amie.
Adapté du scénario original du film argentin Acusada de Gonzalo Tobal – sorti l'été dernier – La Fille au bracelet est un film de procès dans le plus pur style, laissant la part belle aux discours qui enflamment l'imagination et soulèvent bien des interrogations. D’attitudes intrigantes, il sera question tout au long du film et ce, dès le premier plan large, dans lequel la police vient jusque sur une plage bretonne chercher la jeune Lise, impavide, sous le regard incrédule de ses parents. C’est à travers eux, incarnés par un Roschdy Zem tout en épaisseur sensible et une Chiara Mastroianni à son meilleur, que le spectateur se confronte à une perception mouvante de la personnalité de Lise et de sa possible culpabilité. Sous les traits de la jeune Mélissa Guers, actrice pour la première fois, Lise exhale une intensité impressionnante malgré un rôle mutique aux silences indéchiffrables. C’est tout l’enjeu réussi de cette histoire prenante que de questionner l’altérité jusque dans le creuset familial. Aussi, c’est presque un clin d’œil de découvrir la propre sœur du cinéaste – Anaïs Demoustier – incarner la procureure tenace s’acharnant à éclairer des actes qui résistent à l’interprétation univoque. Pierre d’achoppement d’un scénario fort bien pensé, l’inclination du spectateur à interpréter les faits culmine dans la séquence finale. Dans cette scène, un plan résonne comme un point d’orgue, disant tout ce que la vérité recèle d’ambiguïté. Passionnant. ⎥ Nicolas Milesi