LES PROMESSES
de Thomas KruithofGENRE : DrameFrance · 2021 · 1h38 · VF
Avec : Isabelle Huppert, Reda Kateb, Naidra Ayadi
Maire d’une ville du 93, Clémence livre avec Yazid, son directeur de cabinet, une bataille acharnée pour sauver le quartier des Bernardins, une cité minée par l’insalubrité et les "marchands de sommeil". Ce sera son dernier combat, avant de passer la main à la prochaine élection. Mais quand Clémence est approchée pour devenir ministre, son ambition remet en cause tous ses plans. Clémence peut-elle abandonner sa ville, ses proches, et renoncer à ses promesses ? …
Lorsque le réalisateur du polar d’espionnage La Mécanique de l’ombre (2017) écrit à quatre mains avec le co-créateur de Baron Noir, cela donne un film passionnant sur les coulisses du pouvoir politique et du courage qu’il faut aux élus locaux pour s’y atteler. Jamais simpliste mais aussi efficace qu’un thriller, Les Promesses est porté par un duo qui fait merveille : Isabelle Huppert en mairesse galvanisée par l’action politique concrète, et Reda Kateb, un transfuge social devenu son fidèle chef de cabinet ; entre eux, l’amitié professionnelle est forte et l’admiration est mutuelle. Mais suite à une affaire d’habitat insalubre – « le logement est le sujet viscéral de la politique locale » selon le bien renseigné Thomas Kruithof – le film dépeint avec beaucoup d’intelligence les mécanismes intimes à l’œuvre dans l’action politique. Ce n’est pas la sempiternelle conquête du pouvoir qui est au cœur de cette histoire, mais une problématique beaucoup plus rare au cinéma : comment un élu local se débat avec la grandeur de son action, mise à mal par les ambitions personnelles – celles des autres mais aussi les siennes – et les arbitrages des plus hautes sphères pas forcément compatibles avec l’intérêt immédiat de ses administrés. Jalonné de séquences marquantes, savoureusement dialoguées (« Une promesse non tenue, c’est pas un mensonge ») et propres à donner à voir l’instrumentalisation à l’œuvre dans l’exercice du pouvoir, Les Promesses livre un éclairage captivant sur une réalité concernant chaque citoyen. « La promesse, c’est l’unité monétaire en politique » déclare le réalisateur. Son film est une admirable illustration de cette affaire de morale. Et sort à point nommé. ⎥ Nicolas Milesi
de Thomas KruithofGENRE : DrameFrance · 2021 · 1h38 · VF
Avec : Isabelle Huppert, Reda Kateb, Naidra Ayadi
Maire d’une ville du 93, Clémence livre avec Yazid, son directeur de cabinet, une bataille acharnée pour sauver le quartier des Bernardins, une cité minée par l’insalubrité et les "marchands de sommeil". Ce sera son dernier combat, avant de passer la main à la prochaine élection. Mais quand Clémence est approchée pour devenir ministre, son ambition remet en cause tous ses plans. Clémence peut-elle abandonner sa ville, ses proches, et renoncer à ses promesses ? …
Lorsque le réalisateur du polar d’espionnage La Mécanique de l’ombre (2017) écrit à quatre mains avec le co-créateur de Baron Noir, cela donne un film passionnant sur les coulisses du pouvoir politique et du courage qu’il faut aux élus locaux pour s’y atteler. Jamais simpliste mais aussi efficace qu’un thriller, Les Promesses est porté par un duo qui fait merveille : Isabelle Huppert en mairesse galvanisée par l’action politique concrète, et Reda Kateb, un transfuge social devenu son fidèle chef de cabinet ; entre eux, l’amitié professionnelle est forte et l’admiration est mutuelle. Mais suite à une affaire d’habitat insalubre – « le logement est le sujet viscéral de la politique locale » selon le bien renseigné Thomas Kruithof – le film dépeint avec beaucoup d’intelligence les mécanismes intimes à l’œuvre dans l’action politique. Ce n’est pas la sempiternelle conquête du pouvoir qui est au cœur de cette histoire, mais une problématique beaucoup plus rare au cinéma : comment un élu local se débat avec la grandeur de son action, mise à mal par les ambitions personnelles – celles des autres mais aussi les siennes – et les arbitrages des plus hautes sphères pas forcément compatibles avec l’intérêt immédiat de ses administrés. Jalonné de séquences marquantes, savoureusement dialoguées (« Une promesse non tenue, c’est pas un mensonge ») et propres à donner à voir l’instrumentalisation à l’œuvre dans l’exercice du pouvoir, Les Promesses livre un éclairage captivant sur une réalité concernant chaque citoyen. « La promesse, c’est l’unité monétaire en politique » déclare le réalisateur. Son film est une admirable illustration de cette affaire de morale. Et sort à point nommé. ⎥ Nicolas Milesi