L'INSULTE
de Ziad DoueiriGENRE : DrameLiban · 2017 · 1h52 · Vostf
Avec : Adel Karam, Rita Hayek, Kamel El Basha, Christine Choueiri, Camille Salameh , Diamand Abou Abboud
A Beyrouth, de nos jours, une insulte qui dégénère conduit Toni (chrétien libanais) et Yasser (réfugié palestinien) devant les tribunaux. De blessures secrètes en révélations, l'affrontement des avocats porte le Liban au bord de l'explosion sociale mais oblige ces deux hommes à se regarder en face.
Contrairement à l’Afrique du Sud, les responsables politiques se sont bien gardés de mettre en œuvre un travail de vérité et donc de réconciliation après la guerre civile qui a déchiré le Liban. Beyrouth est certes réunifiée mais, en l’absence d’une personnalité politique de l’ampleur de Nelson Mandela, les divisions demeurent : les parties en présence et en compétition vivent de ces mémoires antagonistes qui fondent leur légitimité. Dans la capitale libanaise, une simple altercation sans réelle gravité peut prendre des dimensions nationales. Dès lors qu’elle concerne un Chrétien et un Palestinien, elle est immédiatement instrumentalisée par les factions qui en escomptent quelques bénéfices idéologiques voire même financiers (Cf. le chef d’entreprise employeur de Palestiniens sans papiers et donc sous-payés et en même temps député défenseur de la sainte cause palestinienne). Et la querelle prend alors des dimensions ubuesques… En mêlant un ton léger et des contenus forts, en excluant toutes affèteries formelles, Ziad Doueiri cherche à s’adresser au plus grand nombre et fait œuvre de salubrité publique. L’Insulte rappelle que les plaies mal cicatrisées sont toujours susceptibles de se réinfecter. En outre, il montre bien que toutes les parties sont blessées et que pour se réconcilier avec ses anciens ennemis, il faut commencer par faire la paix avec soi-même. Tout en évitant un happy-end convenu, Ziad Doueiri entre-ouvre la porte de la réconciliation. ⎥ J-Marie Tixier
de Ziad DoueiriGENRE : DrameLiban · 2017 · 1h52 · Vostf
Avec : Adel Karam, Rita Hayek, Kamel El Basha, Christine Choueiri, Camille Salameh , Diamand Abou Abboud
A Beyrouth, de nos jours, une insulte qui dégénère conduit Toni (chrétien libanais) et Yasser (réfugié palestinien) devant les tribunaux. De blessures secrètes en révélations, l'affrontement des avocats porte le Liban au bord de l'explosion sociale mais oblige ces deux hommes à se regarder en face.
Contrairement à l’Afrique du Sud, les responsables politiques se sont bien gardés de mettre en œuvre un travail de vérité et donc de réconciliation après la guerre civile qui a déchiré le Liban. Beyrouth est certes réunifiée mais, en l’absence d’une personnalité politique de l’ampleur de Nelson Mandela, les divisions demeurent : les parties en présence et en compétition vivent de ces mémoires antagonistes qui fondent leur légitimité. Dans la capitale libanaise, une simple altercation sans réelle gravité peut prendre des dimensions nationales. Dès lors qu’elle concerne un Chrétien et un Palestinien, elle est immédiatement instrumentalisée par les factions qui en escomptent quelques bénéfices idéologiques voire même financiers (Cf. le chef d’entreprise employeur de Palestiniens sans papiers et donc sous-payés et en même temps député défenseur de la sainte cause palestinienne). Et la querelle prend alors des dimensions ubuesques… En mêlant un ton léger et des contenus forts, en excluant toutes affèteries formelles, Ziad Doueiri cherche à s’adresser au plus grand nombre et fait œuvre de salubrité publique. L’Insulte rappelle que les plaies mal cicatrisées sont toujours susceptibles de se réinfecter. En outre, il montre bien que toutes les parties sont blessées et que pour se réconcilier avec ses anciens ennemis, il faut commencer par faire la paix avec soi-même. Tout en évitant un happy-end convenu, Ziad Doueiri entre-ouvre la porte de la réconciliation. ⎥ J-Marie Tixier