VARSOVIE 83, UNE AFFAIRE D'ÉTAT
de Jan P. MatuszynskiGENRE : Drame, HistoriquePologne · 2022 · 2h39 · vostfr
Avec : Tomasz Zietek, Agnieszka Grochowska, Tomasz Kot
Varsovie 1983. Le fils d’une militante proche de Solidarność est battu à mort par la police. Mensonges menaces : le régime totalitaire du Général Jaruzelski va tenter par tous les moyens d’empêcher la tenue d’un procès équitable.
Ce fut l’une des révélations les plus appréciées du dernier Festival du film d’histoire : prix Danielle Le Roy du jury étudiant et prix du public. Et pour cause ! Des films politiques aussi ambitieux et réussis, on les compte sur la moitié des doigts d’une main chaque année. Le film est inspiré à la fois d’un fait emblématique réel (une bavure policière sur un jeune étudiant) et du livre-enquête de Cezary Łazarewicztout récemment publié en 2016. Dans le film, tout est minutieusement et scrupuleusement reconstitué sans pour autant rien sacrifier à la mise en scène. Bien au contraire. Le récit est haletant et la tension permanente. Le jeune cinéaste Jan P. Matuszynski met en images un véritable match : un pouvoir totalitaire face à une poignée d’individus qui cherchent à tout prix à faire lever un vent de contestation pour une justice équitable. Chacun ses armes et c’est tout l’intérêt du film de montrer à quel point un pouvoir dur et fort peut, tout à coup, se sentir vulnérable. L’auteur démonte alors l’arsenal policier, médiatique et judiciaire qui va se déployer en réaction. Il évite toute caricature. Il n’en a pas besoin. Les faits sont là. Les dialogues tombent comme des couteaux. Chaque acteur est à sa place. On souffre pour chacune des victimes. À chaque dilemme imposé par le pouvoir en place. Le cinéaste recrée la complexité et la cruauté des situations historiques et politiques. Il nous replonge dans l’enfer du temps du rideau de fer. Nous rappelle à quel point le temps soviétique fut un temps totalitaire. Un rappel qui résonne malheureusement avec l’actualité. Andrzej Wajda a trouvé son disciple : il s’appelle Jan P. Matuszynski. C’est le titre incontournable du mois. Ne le manquez pas ! | François Aymé
de Jan P. MatuszynskiGENRE : Drame, HistoriquePologne · 2022 · 2h39 · vostfr
Avec : Tomasz Zietek, Agnieszka Grochowska, Tomasz Kot
Varsovie 1983. Le fils d’une militante proche de Solidarność est battu à mort par la police. Mensonges menaces : le régime totalitaire du Général Jaruzelski va tenter par tous les moyens d’empêcher la tenue d’un procès équitable.
Ce fut l’une des révélations les plus appréciées du dernier Festival du film d’histoire : prix Danielle Le Roy du jury étudiant et prix du public. Et pour cause ! Des films politiques aussi ambitieux et réussis, on les compte sur la moitié des doigts d’une main chaque année. Le film est inspiré à la fois d’un fait emblématique réel (une bavure policière sur un jeune étudiant) et du livre-enquête de Cezary Łazarewicztout récemment publié en 2016. Dans le film, tout est minutieusement et scrupuleusement reconstitué sans pour autant rien sacrifier à la mise en scène. Bien au contraire. Le récit est haletant et la tension permanente. Le jeune cinéaste Jan P. Matuszynski met en images un véritable match : un pouvoir totalitaire face à une poignée d’individus qui cherchent à tout prix à faire lever un vent de contestation pour une justice équitable. Chacun ses armes et c’est tout l’intérêt du film de montrer à quel point un pouvoir dur et fort peut, tout à coup, se sentir vulnérable. L’auteur démonte alors l’arsenal policier, médiatique et judiciaire qui va se déployer en réaction. Il évite toute caricature. Il n’en a pas besoin. Les faits sont là. Les dialogues tombent comme des couteaux. Chaque acteur est à sa place. On souffre pour chacune des victimes. À chaque dilemme imposé par le pouvoir en place. Le cinéaste recrée la complexité et la cruauté des situations historiques et politiques. Il nous replonge dans l’enfer du temps du rideau de fer. Nous rappelle à quel point le temps soviétique fut un temps totalitaire. Un rappel qui résonne malheureusement avec l’actualité. Andrzej Wajda a trouvé son disciple : il s’appelle Jan P. Matuszynski. C’est le titre incontournable du mois. Ne le manquez pas ! | François Aymé