VOYAGE AU PAYS DES ROUTIERS PENDANT LE CONFINEMENT
de Jean-Caude RaspiengeasGENRE : DocumentaireFrance · 2020 · 1H · Vf
Avec : Sans acteur connus
Pendant des jours et des nuits, Jean-Claude Raspiengeas, ce fin lettré a roulé avec Pierre Audet, alias Pierrot 64, Annick Niquet, alias Toupinette, ou encore Stivelle Malfleury, alias Maya 972, qui l’ont accueilli à bord de leur poids lourd et lui ont raconté leur vie de for- çat mal rémunéré, mais aussi leur passion de la route, parfois héréditaire.
Il rend hommage à ces femmes et ces hommes de l’ombre, qui se sentent « ignorés, caricaturés, méprisés », qu’on « traite comme des chiens, des moins- que-rien ». Il les as écoutés lui exprimer leur nostalgie de l’époque Berliet où, grâce à Max Meynier, ils étaient devenus les « routiers sym- pas », et qu’importe, si en ce temps là, les colonnes vertébrales se tassaient sur les routes défoncées et qu’un froid polaire tombait sur la couchette. Aujourd’hui, si sa direction assistée a gagné en souplesse et sa cabine en confort, le routier a perdu sa liberté : géolocalisé, mouchardé, contrôlé, chronométré, bientôt robotisé, il n’avance plus, il est suivi. Et pourtant rien, ni la surveillance généralisée, ni les lon- gues séparations d’avec les leurs, sans voir les enfants grandir, ni la concurrence sauvage des transporteurs polonais, ni la crise du covid-19 (on a fermé à ces « pestiférés » restos, douches, sanitaires et stations-service alors qu’ils ravitaillaient les hôpitaux et alimentaient la France), ne les empêche de faire leur métier, qui tient du sacerdoce. Ce gros livre est à hauteur d’homme. On y trouve de beaux mots menacés d’obsolescence : solidarité, fraternité, abnégation, mission, et de belles personnes. Routiers est mieux qu’un document, c’est un roman vrai. ⎥ Jérôme Garcin, L’Obs
de Jean-Caude RaspiengeasGENRE : DocumentaireFrance · 2020 · 1H · Vf
Avec : Sans acteur connus
Pendant des jours et des nuits, Jean-Claude Raspiengeas, ce fin lettré a roulé avec Pierre Audet, alias Pierrot 64, Annick Niquet, alias Toupinette, ou encore Stivelle Malfleury, alias Maya 972, qui l’ont accueilli à bord de leur poids lourd et lui ont raconté leur vie de for- çat mal rémunéré, mais aussi leur passion de la route, parfois héréditaire.
Il rend hommage à ces femmes et ces hommes de l’ombre, qui se sentent « ignorés, caricaturés, méprisés », qu’on « traite comme des chiens, des moins- que-rien ». Il les as écoutés lui exprimer leur nostalgie de l’époque Berliet où, grâce à Max Meynier, ils étaient devenus les « routiers sym- pas », et qu’importe, si en ce temps là, les colonnes vertébrales se tassaient sur les routes défoncées et qu’un froid polaire tombait sur la couchette. Aujourd’hui, si sa direction assistée a gagné en souplesse et sa cabine en confort, le routier a perdu sa liberté : géolocalisé, mouchardé, contrôlé, chronométré, bientôt robotisé, il n’avance plus, il est suivi. Et pourtant rien, ni la surveillance généralisée, ni les lon- gues séparations d’avec les leurs, sans voir les enfants grandir, ni la concurrence sauvage des transporteurs polonais, ni la crise du covid-19 (on a fermé à ces « pestiférés » restos, douches, sanitaires et stations-service alors qu’ils ravitaillaient les hôpitaux et alimentaient la France), ne les empêche de faire leur métier, qui tient du sacerdoce. Ce gros livre est à hauteur d’homme. On y trouve de beaux mots menacés d’obsolescence : solidarité, fraternité, abnégation, mission, et de belles personnes. Routiers est mieux qu’un document, c’est un roman vrai. ⎥ Jérôme Garcin, L’Obs