16h15 & 20h30 ⎥ LA MORT DE STALINE
d’Armando Iannucci · États-Unis/ France/Grande-Bretagne · 2017 · 1h48 · Avec Steve Buscemi, Simon Russell Beale…
Dans la nuit du 2 mars 1953, un homme se meurt, anéanti par une terrible attaque. Cet homme, dictateur, tyran, tortionnaire,
c’est Joseph Staline. Et si chaque membre de sa garde rapprochée – comme Beria, Khrouchtchev ou encore Malenkov – la joue intelligemment, le poste suprême de Secrétaire Général de l’URSS est à portée de main…
La Mort de Staline est une bombe jetée sur le caractère criminel, répressif, arbitraire du régime soviétique stalinien. Une bombe désamorcée et réamorcée toutes les trente secondes par l’humour. Un humour british féroce qui souffle sans cesse le chaud et le froid, et jette une lumière crue sur un exercice du pouvoir qui avait comme armes principales la terreur, le mensonge, la trahison, la bureaucratie et le culte de la personnalité.
18h30 ⎥ LE COURS : SVETLANA LA FILLE DE STALINE par Claude-Catherine Kiejman, journaliste et biographe.
L’INTERVENANTE : Longtemps journaliste à France Culture, Claude-Catherine Kiejman a collaboré à L’Événement du Jeudi, au Monde, sur l’Union soviétique, les pays de l’Est, l’Amérique latine. Elle a publié Les Saisons de Moscou (avec Lila Lounguine, Prix du document Elle 1992), le livre d’entre- tiens Jean Lacouture, profession biographe (2003), et plusieurs biographies : Clara Malraux l’aventu- reuse (2008), Eleanor Roosevelt : First Lady et rebelle (2014), Golda Meir : une vie pour Israël (2016) et Svetlana, la fille de Staline (Tallandier, 2018).
LE COURS : Svetlana était la fille unique de Staline. Adorée par son père et tenue à l’écart de ses massacres, elle mène une enfance insouciante, jusqu’à la mort de sa mère dans des circonstances mystérieuses. À 17 ans, elle tombe amoureuse d’un cinéaste juif, mais Staline le fait envoyer au Goulag. Suivent deux mariages, deux enfants, deux divorces. Éprise de liberté, elle fuit seule l’URSS et pose le pied sur le sol américain en avril 1967. En publiant ses Mémoires, elle dénonce le régime soviétique et parle de son « monstre de père ». Fille meurtrie, femme mal-aimée, éternelle errante, Svetlana (1926-2011) nous touche par son destin tourmenté marqué du sceau de l’histoire russe du XXe siècle.