15h45 & 20h30 | DANTON
D’ANDRZEJ WAJDA FRA/POL/RFA · 1982 · 2H15 ·
AVEC GÉRARD DEPARDIEU, WOJCIECH PSZONIAK, ROGER PLANCHON…
La France de 1793 marche au bord du gou re. Attaquée de toutes parts, la Révolution s’est durcie. Après s’être retiré à Arcy-sur-Aube, l’illustre et tonitruant Danton, l’un des géants de 1789, revient à Paris. Il prend la tête du parti qui prône l’apaisement, la négociation avec les armées ennemies et la fin du régime de terreur. Face à lui se tient l’inflexible Robespierre, aux vues radicalement opposées… Lorsque Wajda réalise Danton en 1982, la Pologne traverse une grave crise politique. Et même si le réalisateur et son scénariste, Jean-Claude Carrière, respectent au plus près la réalité historique de l’affrontement entre Danton et Robespierre pendant la Terreur, on comprend aisément qu’il s’agit aussi d’évoquer la Pologne et le communisme. Derrière l’histoire de Danton et Robespierre, on devine celle de Walesa et Jaruzelski et l’affrontement éternel des hommes pour le pouvoir.
18h30 : LE COURS : ROBESPIERRE, par Jean-Clément Martin, professeur émérite à Paris I, ancien directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française.
L’INTERVENANT : Jean-Clément Martin est pro- fesseur émérite à l’Université Paris-I Panthéon- Sorbonne et ancien directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française. Spécialiste de la Révolu- tion et de la Contre-révolution, il a notamment pu- blié Violence et Révolution : essai sur la naissance d’un mythe national ; La Guerre de Vendée : 1793- 1800 et Nouvelle Histoire de la Révolution fran- çaise. Son dernier ouvrage, Robespierre, la fabri- cation d’un monstre, est paru aux éditions Perrin en 2016. COURS PRÉCÉDENT La Guerre de Vendée.
LE COURS : Comment parler de Robespierre ? Figure monstrueuse ou révolutionnaire exception- nel, le personnage historique continue de susciter des passions et des polémiques qui entravent la connaissance de l’homme tel qu’il fut dans son mi- lieu, entre ses pairs et ses amis, tel qu’il fut compris dans son époque, et tel qu’il doit être comparé avec d’autres révolutionnaires. C’est ce fil qui sera suivi pour apprécier son originalité mais aussi pour com- prendre ce qu’il partageait, comme ce qu’il rejetait parmi les réclamations et les surenchères. L’es- sentiel sera d’apprécier comment il devint peu à peu, volontairement mais aussi involontairement, cet homme en vue puis pourquoi il fut qualifié, un mois après son exécution, de « monstre ».