16h30 & 20h30 | ADAMA
DE SIMON ROUBY · FRANCE·2015· 1H22
AVEC LES VOIX DE AZIZE DIABATE ABDOULAYE, PASCAL N’ZONZI…
Adama, 12 ans, vit dans un village isolé d’Afrique de l’Ouest. Au-delà des falaises, s’étend le Monde des Souffles. Une nuit, Samba, son frère aîné, disparaît. Adama, bravant l’interdit des anciens, décide de partir à sa recherche. Il entame, avec la détermination sans faille d’un enfant devenant homme, une quête qui va le mener au-delà des mers, au Nord, jusqu’aux lignes de front de la Première Guerre mondiale. « Adama est une invitation à voir à travers des yeux nouveaux une his- toire que l’on croit connaître. Une fable inversée, profondément subjective. Une exploration par un enfant “d’ailleurs”, de notre monde malade et autodestructeur. Notre film retrace le passage de l’enfance à l’âge adulte et nous montre comment Adama découvre sa propre unicité, son identité, mais aussi ce qui le rapproche de tous les autres, son humanité même. » – Simon Rouby
18h30 | Le cours : LES SOLDATS NOIRS DE LA RÉPUBLIQUE par PAP N’DIAYE & SIMON ROUBY
L’INTERVENANT Pap Ndiaye est professeur d’his- toire à Sciences Po Paris. Historien des Etats-Unis, il a notamment publié Les Noirs américains. En marche pour l’égalité (Gallimard, 2009). COURS PRÉCÉDENTS Grandeur et misère du syndicalisme ouvrier américain ; Chicago.
LE COURS Comment ont-ils été recrutés ? Et com- ment ont-ils été traités ? Symbole tour à tour vé- néré et détesté de la République coloniale, les tirailleurs sénégalais sont devenus un enjeu de mé- moire. C’est en 1857, par un décret de Napoléon III, que fut créé le corps des tirailleurs sénégalais, à la suite des recommandations d’une commission militaire. L’objectif était de faciliter les projets de conquête ambitieux de la France en Afrique noire. Au fur et à mesure de la colonisation, l’armée fran- çaise recruta dans toute l’Afrique noire, bien au-de- là des « Sénégalais ».
Ces tirailleurs furent ensuite massivement mobili- sés dans le premier et le deuxième conflit mondial. Se sont dès lors rapidement posées les questions de leur adaptation, de leur accueil par les popu- lations métropolitaines. Aujourd’hui, c’est la mé- moire qui accompagne « ces soldats noirs de la République » qui est questionnée.