Ce fut d’abord une pièce de théâtre à succès de Jean-Philippe Daguerre avant que Fred Cavayé (plutôt habitué aux films de genre) ne se décide à la transposer à l’écran avec un casting de très bonne tenue : Daniel Auteuil, Gilles Lellouche et l’excellente et subtile Sarah Giraudeau.
C’est un film historique concentré dans un huis clos, comme une fable morale bâtie sur un scénario habile. Un scénario à chausse-trappes qui nous fait glisser de la confiance vers la duplicité, des arrangements vers la compromission : toute une mécanique du malheur qui peut s’emballer ou se gripper au gré des intérêts ou des prises de conscience. L’interprétation est à la hauteur des dialogues et du scénario : sans fausses notes. Le décor, qui fut étonnamment figé à Montmartre, pendant les longues semaines du premier confinement, s’assume comme tel. Primé par le public à Sarlat, salué au Festival du Film d’Histoire, Adieu monsieur Haffmann devrait rencontrer l’estime du public et pas mal de suffrages bien mérités. ⎥ François Aymé

ADIEU MONSIEUR HAFFMANN
Réalisateur(s) : Fred Cavayé
Acteur(s) : Daniel Auteuil, Gilles Lellouche, Sara Giraudeau
Genre(s) : Drame, historique
Origine : France
Durée : 1h34
Synopsis : Paris 1941. François Mercier est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche. Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, M. Haffmann. Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages.