Depuis longtemps nous sommes bercés par les films de Mikhaël Hers. S’exprimant d’abord dans le format rare du moyen-métrage, il avait conté le deuil, ou plutôt la disparition et l’absence. Après un premier long-métrage, Ce sentiment de l’été avait révélé la douceur de ce réalisateur au pu- blic. À nouveau frappé par la perte, le film sondait les errements affectifs de son personnage dans une radiographie des villes européennes. Et si les disparus hantent le travail de Mikhaël Hers, ce n’est pas pour autant un cinéma de fantômes. Amanda, bien que non dénué de drames, intimes et collectifs, progresse dans une re-connexion des personnages au monde qui les entoure. Si les parcs et jardins chers au réalisateur se parent ici de teintes plus sombres, cela n’empêche pas le film d’être une œuvre tendre et lumineuse. Dans la mise en récit d’un duo entre cette Amanda, enfant, et Vincent Lacoste, il y a un cinéaste qui confirme tous nos espoirs. ⎥ Victor Courgeon

AMANDA
Réalisateur(s) : Mikhaël Hers
Acteur(s) : Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 1h47
Synopsis : Paris, de nos jours. David, 24 ans, vit au présent. Il jongle entre différents petits boulots et recule, pour un temps encore, l’heure des choix plus engageants. Le cours tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement. Il se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans, Amanda.