barbara

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barbara

Réalisateur(s) : Mathieu Amalric
Acteur(s) : Jeanne Balibar, Mathieu Amalric
Genre(s) : Biopic, drame
Origine : France
Durée : 1h37
Synopsis : Une actrice va jouer Barbara, le tournage va commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l'envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle.

Il fallait toute l’audace et le talent singulier de Matthieu Amalric pour faire d’un portrait qui aurait pu s’avérer classique et attendu un véritable objet artistique, une œuvre cinématographique unique. Parfois déroutant, toujours envoûtant, le dispositif choisi par l’acteur-cinéaste dépasse en effet amplement les contours formels et narratifs du biopic, à la faveur d’habiles mises en abyme qui induisent aussi de subtiles réflexions sur l’artiste et le créateur. Un jeu de miroirs, de tiroirs, qui dessine peu à peu au détour d’allusions et de révélations fugitives la personnalité complexe de Barbara. Amateurs, inconditionnels de la chanteuse ou néophytes, chaque spectateur se trouvera charmé et intrigué par ce voyage musical et cinématographique. On se laisse envahir et envelopper avec délice par les textes, les mélodies recrées par le piano ou l’accordéon, et la voix sensuelle au timbre inimitable de Barbara. Un petit miracle qui s’opère devant la caméra grâce à la performance époustouflante de Jeanne Balibar, habitée par son rôle comme l’actrice qu’elle incarne, et qui devient véritablement l’artiste jusque dans le moindre geste ou la moindre inflexion de la voix, au point que les images d’archives semblent prendre vie sous nos yeux et se confondre avec les reconstitutions. Un film rare, captivant et impétueux, qui exalte avant tout l’amour de l’art et contribue un peu plus à entretenir le culte d’une artiste intemporelle. ⎥ Audrey Pailhès

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