BEAU JOUEUR

BEAU JOUEUR

BEAU JOUEUR

Réalisateur(s) : Delphine Gleize
Acteur(s) : Sans acteurs connus
Genre(s) : Documentaire
Origine : France
Durée : 1h39
Synopsis : J’ai imaginé Beau joueur comme le roman d’un dépit amoureux et la chanson d’une reconquête. Une équipe de rugby qui a conquis la liste convoitée du Top 14 est une équipe qui a touché du doigt, dans un enthousiasme débordant, un Graal fragile, adoubée par un public dont la ferveur est réputée inégalable. Ainsi, l’Aviron Bayonnais Rugby entre en TOP 14 sur les chapeaux de roue, emmené par un coach singulier, Vincent Etcheto. Ils sont au bas du classement dès le mois d’Octobre 2016. C’est à ce moment-là que je les rencontre. Le maintien en TOP 14 devient le maître mot. Une obsession. Les hommes qui ont vécu «l’ascension », comme ils la nomment, portent en eux le souvenir d’une étreinte. Laquelle précisément ? Je décide de les filmer seule pendant sept mois. Persuadée qu’ils préparent un casse.

Beau joueur, beau film. Delphine Gleize s’aventure avec sa caméra sur le terrain de l’Aviron Bayonnais, ou plutôt au bord du terrain. Car avant d’être une aventure sportive, Beau joueur est une aventure humaine collective. Le film parvient avec beaucoup de tendresse à faire exister des personnages, des statures, à capter des discours pleins de bravoure tout autant que des regards vides et désemparés. On se dit à mesure que le film avance qu’il doit être plus aisé de filmer la victoire, de tourner la caméra vers le jeu, d’accentuer l’émotion à grands coups d’emphases sonores. Or, de tout cela il n’est pas question, Delphine Gleize ne cède rien à la facilité et nous offre une plongée dans le quotidien des joueurs et des supporters, avec pour chef d’orchestre cet entraîneur, entier et comme l’ont dit certains, quasi « fordien ». Voilà l’état d’esprit de la réalisatrice à l’entame de match : «Les hommes qui ont vécu « l’ascension », comme ils la nomment, portent en eux le souvenir d’une étreinte. Laquelle précisément ? Je décide de les filmer seule pendant sept mois. Persuadée qu’ils préparent un casse.» Ce documentaire n’était ni écrit, ni gagné d’avance mais porte en lui la noblesse du geste, de sport et de cinéma. ⎥ Victor Courgeon

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