«Non, la lutte des classes n’est pas morte, la preuve par cette farce noire, allègrement cruelle, cuisinée aux petits oignons par Antony Cordier (Gaspard va au mariage), dans une superbe villa du sud de la France, squat- tée par un casting de rêve. À ma droite, la famille Trousselard, proprié- taire des lieux. Luxe, arrogance, et névroses en vrac — mais en pur lin tissé à la main. […] À ma gauche (dans une dépendance, à bonne dis-
tance de l’élite), la famille Azizi, employée par les Trousselard pour s’occuper du domaine. […] Entre eux, après une humiliation de trop, la guerre est déclarée sur les barreaux de l’échelle sociale, et le jeu de massacre peut commencer, servi par des dialogues ciselés. D’où un festival de coups bas et de mesquinerie, où la caricature est assumée. Classe moyenne est une satire sociale d’un pessimisme ricanant, quelque part entre Les Monstres de Dino Risi, et une version “cigales et rosé” du Parasite de Bong Joon-ho. Férocement drôle. » – TÉLÉRAMA