Communisme le murmure des âmes blessées

Communisme le murmure des âmes blessées

Communisme le murmure des âmes blessées

Réalisateur(s) : Daniel Leconte
Acteur(s) : Documentaire
Genre(s) : Documentaire
Origine : France
Durée : 0h58
Synopsis : À travers la vie d'une famille, celle de Nicolas Kazakov et de ses enfants, interrogée à vingt ans d'intervalle, se dessine le portrait de ces Russes confrontés à l'effondrement du communisme et à la perte de leurs anciens repères. Comment trouver sa place dans la Russie d'aujourd'hui quand sa famille appartenait à l'une de ces "dynasties ouvrières", si fidèles aux idéaux communistes ? Comment assumer cet héritage alors que l'ordre des valeurs est désormais bouleversé et que les certitudes d'hier ont été balayées ?

Le 7 novembre 1990, Nicolas Kazakov, déjà âgé, défile sur la Place Rouge le jour anniversaire de la Révolution. C’est un ancien ouvrier modèle des usines ZIL, véritable vitrine industrielle de l’Union soviétique, et il y a travaillé toute sa vie, depuis les années 1920, gravissant les échelons jusqu’à diriger l’un de ses départements.

Kazakov, qui a connu la répression sous Staline mais qui est resté un militant convaincu, veut encore croire au miracle, alors qu’un monde s’apprête à s’écrouler. Ce jour-là, sur l’estrade, se tient encore Gorbatchev accompagné des dirigeants du pays, et lors du repas familial qui suit, Nicolas s’oppose aux critiques de son gendre sur le système soviétique.

Sept ans plus tard, en 1997, l’Union soviétique a été dissoute, et le défilé du nouveau Parti communiste de Russie est interdit de Place Rouge. Boris Eltsine est au pouvoir, et Kazakov, de nouveau interrogé, n’a pas de mots assez durs pour celui qu’il appelle « le bandit ». Dans une Russie qui doit se réinventer, les enfants et petits-enfants de Nicolas s’interrogent sur leur futur, et tentent de se trouver une nouvelle place.

En 2016, symbole de cette nouvelle révolution, le vaste complexe industriel ZIL, qui compta plus de 70 000 employés, a été détruit, bientôt remplacé par un projet immobilier et « culturel » baptisé Zilart. Le vieil homme n’est plus là, et sa famille a été endeuillée par le décès de deux de ses filles. Seul Anton, son petit-fils, accepte avec réticence de s’exprimer, sur sa vie, sur un pays qui a balayé en apparence tous les vestiges du communisme, et sur les difficultés à trouver sa place dans une société, lorsque l’on est issu d’une famille tant marquée par une idéologie qui n’est plus.

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