Transformés en bêtes assoiffés de chair humaine, ces zombies s’émancipent de la matrice romerienne * par leur rapidité et leur voracité. Mais Sang-ho Yeon, à l’instar de son aîné américain, délivre une parabole politique et sociétale acide. Les mort-vivants sont les révélateurs violents de tensions internes de la société actuelle, stigmatisant les vrais monstres que sont l’individualisme, l’égoïsme, la cupidité et le libéralisme.
Projeté en séance de minuit au dernier Festival de Cannes, cette version coréenne du film de mort-vivants est d’une redoutable efficacité. La caméra virevolte et tourne à 180° à mesure que le train poursuit sa course folle. Chaque recoin de ce train est l’occasion d’une mise en scène inventive au service d’un suspense haletant. Jouissif, survolté et parfois poignant, ce Dernier train pour Busan prouve une fois encore la vivacité du cinéma coréen. ⎥ FRÉDÉRIQUE BALLION
(* George A. Romero, le réalisateur de La Nuit des morts-vivants)

DERNIER TRAIN POUR BUSAN
Réalisateur(s) : Sang-Ho Yeon
Acteur(s) : Gong Yoo, Kim Soo-Ahn , Yu-mi Jeong
Genre(s) : Action, fantastique
Origine : Corée
Durée : 1h58
Synopsis : Un virus inconnu se répand en Corée du Sud, l'état d'urgence est décrété. Les passagers du train KTX se livrent à une lutte sans merci afin de survivre jusqu'à Busan, l'unique ville où ils seront en sécurité...