DERNIÈRE NUIT À MILAN

DERNIÈRE NUIT À MILAN

DERNIÈRE NUIT À MILAN

Réalisateur(s) : Andrea Di Stefano
Acteur(s) : Pierfrancesco Favino, Linda Caridi, Antonio Gerardi
Genre(s) : Thriller
Origine : Italie
Durée : 2h5
Synopsis : Franco Amore porte bien son nom. Il dit de lui-même que, durant toute sa vie, il a toujours essayé d’être un honnête homme, un policier qui, en 35 ans d’une honorable carrière, n’a jamais tiré sur personne. Ce sont en effet les mots qu’il écrit pour le discours qu’il tiendra au lendemain de sa dernière nuit de service. Mais cette dernière nuit sera plus longue et plus éprouvante qu’il ne l’imagine et mettra en danger tout ce qui compte à ses yeux : son travail au service de l’Etat, son amour pour sa femme Viviana, son amitié avec son collègue Dino, jusqu’à sa propre vie. Et c’est durant cette même nuit, dans les rues d’un Milan qui ne semble jamais voir le jour, que tout va s’enchaîner à un rythme effréné.

Voici le polar du mois de juin, il est italien et ça nous change ! Première bonne surprise on n’imaginait pas à quel point la ville de Milan, la nuit, pouvait être à ce point cinégénique. Deuxième bon point, on a le plaisir de retrouver la désormais star italienne Pierfrancisco Favino, impressionnant dans Le Traître de Marco Bellochio, apprécié plus récemment dans Nostalgia de Mario Martone et que l’on retrouvera cet été dans Le Colibri de Francesca Archibugi. Pierfrancisco aux allures de bon père de famille solide et tempéré se révèle au fil du film aux prises avec l’appréhension, le doute, l’avidité, le remords, la peur, l’incompréhension, la colère, balançant de manière lancinante entre la lâcheté et le courage. Une prestation à nouveau époustouflante qui nous embarque à bord de sa voiture deux heures durant. L’interprétation d’Antonio Gerardi n’en est pas moins savoureuse : il nous rejoue une sorte de Joe Pesci façon Casino avec le bagout italien qui va avec. Troisième atout : la musique obsédante de Santi Pulvirenti, entre souffle et synthés, qui, dès le générique, lance le film sur un rythme haletant. Quatrième atout : la construction sous forme de flash-backs puis l’intensité d’une action en temps réel avec un scénario qui entremêle les codes du polar américain avec ceux du drame italien d’aujourd’hui. Alors on ajoutera bien quelques bémols, les stéréotypes peuvent être quelque peu soulignés (cf les trafiquants chinois, l’épouse cupide) et l’ambiguïté d’un propos final. Mais halte là, évidemment nous ne saurions vous dévoiler l’intrigue et donc pour vous faire votre opinion, il ne vous reste qu’à prendre ce vol pour Milan. ⎥ François Aymé

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