Derrière le mur la Californie

Derrière le mur la Californie

Derrière le mur la Californie

Réalisateur(s) : Marten Persiel
Acteur(s) : David Nathan, Anneke Schwabe, Zaneta Fuchsová
Genre(s) : Documentaire
Origine : Allemagne
Durée : 1h30
Synopsis : Dans ce film nous suivons 3 gamins qui découvrent l’amour du skateboard sur les trottoirs fissurés de la RDA. Une folie, un sport inacceptable, c’est surement ce qui le rendait si excitant. Ce conte de fées à l’accent underground a été créé par ce groupe de jeunes qui ont pu capter leurs vies sur Super 8, nous permettant ainsi de découvrir la vie en RDA comme jamais auparavant. Cette histoire commence dès leur enfance dans les années 70, avant de basculer dans les années 80 et leur adolescence agitée, jusqu’à cet automne 1989. Ils ont alors 20 ans et tout ce qu’ils ont connu est sur le point de changer à jamais.

C’est dans un cadre particulier que se déroule ce pseudo-documentaire allemand : la RDA. Drôle de vision pour quelqu’un étant né après la chute du mur… Car ici c’est une représentation vivante grâce aux nombreuses images d’archives qui font revivre l’essence de Berlin-Est. Mais davantage que documentaire, le réalisateur Marten Persiel utilise le terme de « conte documenté » pour décrire son travail, car les nombreuses scènes filmées en Super 8 sont fictives (mais la reconstitution est telle qu’il est impossible de le savoir si l’on ne vous le dit pas). L’histoire de ces jeunes s’écoule sur trois décennies, de l’enfance dans les années 70, en passant par une adolescence effervescente dans les années 80 et ce jusqu’au fameux épisode d’automne 1989. Et tout cela en skate. Car c’est le fil conducteur, entre images filmées à l’époque et témoignages de ces mêmes personnages, c’est toute une description de la culture skate, avec ce qu’elle peut comprendre d’élan libertaire et d’avant-garde. Cette liberté est également celle d’une mise en scène qui n’hésite pas à combiner Super 8, interviews et certains passages en animation. Il faut également souligner la qualité d’un montage qui a nécessité le visionnement de plus de 900 heures de vidéos d’archives de la télévision est-allemande. Il aura donc fallu 3 monteurs, 1 documentalistes et 2 assistants et plus de 1000 heures de travail pour aboutir à ce résultat saisissant. Et c’est très réussi car on sort de là avec une furieuse envie de rouler à travers Alexanderplatz… ⎥ Victor Courgeon

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