ELVIS

ELVIS

ELVIS

Réalisateur(s) : Baz Luhrmann
Acteur(s) : Austin Butler, Tom Hanks, Olivia DeJonge
Genre(s) : Biopic
Origine : USA
Durée : 2h39
Synopsis : La vie et l'œuvre musicale d'Elvis Presley à travers le prisme de ses rapports complexes avec son mystérieux manager, le colonel Tom Parker. Le film explorera leurs relations sur une vingtaine d'années, de l'ascension du chanteur à son statut de star inégalé, sur fond de bouleversements culturels et de la découverte par l'Amérique de la fin de l'innocence.

Les termes pour qualifier les films de Baz Luhrmann n’ont guère variés depuis Roméo+Juliette, son tonitruant succès inaugural en 1996 : profus, baroques, délirants, survoltés, excessifs… Élevé dans une bourgade rurale d’Australie – son père y tenait à la fois la station essence et le cinéma du coin – Luhrmann s’est attaché dès son adolescence à « rêver en grand ». Son cinéma est donc Bigger Than Life, orienté vers la sidération et le spectaculaire. S’il évoque l’Australie, c’est pour en brosser une fresque aux couleurs et à la dimension d’Autant en emporte le vent – approche en phase avec l’immensité de ce territoire-continent. Et s’il parle des États-Unis, c’est pour mieux cerner un aspect essentiel de personnalités mythiques, fictives (Gatsby) ou réelles, mais ancrées dans l’histoire. La méthode Luhrmann n’a pas variée et s’applique évidemment à Elvis, cette œuvre tant attendue : immersion dans son sujet, recherches compulsives, attachement aux détails (lumières, costumes, composition) de chaque plan. Selon ses mots, c’est moins un biopic au sens strict qu’un portrait au diapason du mythe Elvis, caractérisé par le désarroi face à la célébrité (acquise, littéralement, en une poignée de minutes, à une époque où l’information circulait autrement plus lentement qu’aujourd’hui), le rapport au gospel et à la musique noire en ces temps de lutte pour les droits civiques, et la relation complexe, tourmentée et paradoxale avec son manager, le fameux « Colonel » Parker. Et ça n’a pas varié non plus, les performances que Luhrmann obtient de ses comédiens définissent à elles seules une carrière. ⎥ Boris Barbieri

Partager