FELLINI ROMA

FELLINI ROMA

FELLINI ROMA

Réalisateur(s) : Federico Fellini
Acteur(s) : Peter Gonzales, Pia De Doses, Marne Maitland
Genre(s) : Comédie dramatique
Origine : Italie
Durée : 2h8
Synopsis : La vie à Rome de 1930 à nos jours vue par un de ses admirateurs, Federico Fellini. Fresque monumentale où réalité et fantasmes du réalisateur sont étroitement mêlés.

En 1972, douze ans après La Dolce Vita, Federico Fellini s’attaque à un film somme sur Rome, sa ville, qu’il n’a cessé de réinventer à Cinecittà. En plusieurs tableaux, il compose un puzzle onirique et nostalgique. Il est boulimique de sa ville, veut en montrer toutes les facettes en un regard, comme un tableau cubiste ou le rêve le plus fou d’un surréaliste de génie. Construit selon la logique de l’écriture automatique, Fellini-Roma entrechoque les époques à travers les souvenirs truculents de son créateur. Le brouillard, la poussière enrobent toute vision d’une couche de nostalgie : les statues s’estompent dans la brume, les fresques s’effacent dans un souffle (merveilleux épisode de la construction du métro), un bateau fantôme hérissé de têtes de mort glisse en apesanteur, annonçant le navire lumineux et féerique d’Amarcord, récit de l’enfance à Rimini.
Rome est le théâtre de l’illusion, où le cinéma, la politique et l’Eglise se tiennent par la main en une ronde folle mêlant défilé de mode ecclésiastique, tournage foutraque sur l’autoroute et annonce des avancées des troupes du Duce en plein cabaret minable. Fellini en est le maestro fabuleux, le démiurge mégalo qui puise son imagination à la source de ses fantasmes. Ultime hommage : une image fugace d’Anna Magnani, la Mamma Roma de Pasolini, figure définitivement tragique d’une Rome mythique, d’une époque révolue. — Anne Dessuant

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