Dés le début, le ton est donné : gentiment foldingue ! Dés que le personnage de mythomane intarissable campé avec gourmandise par Valeria Bruni-Tedeschi est en place, alors le film est lancé et on ne l’arrête plus. Paolo Virzi nous sert un chaud-froid à l’italienne, passant allègrement de la pure comédie à l’italienne au portrait de femme en demi-teinte. Bien sûr, le film a des allures séduisantes de « Thelma et Louise au pays de la Dolce Vita ». Il ressemble à une virée impromptue, aussi improbable que charmante, aussi imprévisible qu’emballante. Béatrice et Donatella ont de l’énergie et de l’inconscience à revendre, elles bousculent tout sur leur passage : les bonnes manières mais aussi l’hypocrisie, le machisme, l’autorité et le pouvoir. Et forcément, tout cela est frais et décoiffant. Alors même si la vision des hôpitaux psychiatriques ne fait pas dans la dentelle, ne boudons pas notre plaisir. Folles de joie, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes et actuellement N°2 au box-office italien (on s’en réjouit) est une fable enlevée et satirique, qui arrive à point nommé pour marquer l’arrivée de l’été et la bouffée d’air qui va avec. ⎥ François Aymé
FOLLES DE JOIE
Réalisateur(s) : Paolo Virzì
Acteur(s) : Valeria Bruni Tedeschi, Micaela Ramazzotti, Bob Messini
Genre(s) : Comédie
Origine : Italie, France
Durée : 1h56
Synopsis : Beatrice est une mythomane bavarde au comportement excessif. Donatella est une jeune femme tatouée, fragile et introvertie. Ces deux patientes de la Villa Biondi, une institution thérapeutique pour femmes sujettes à des troubles mentaux, se lient d'amitié. Une après-midi, elles décident de s'enfuir bien décidées à trouver un peu de bonheur dans cet asile de fous à ciel ouvert qu'est le monde des gens « sains».