HARVEY MILK

HARVEY MILK

Réalisateur(s) : Gus Van Sant
Acteur(s) : Sean Penn, Josh Brolin, Emile Hirsch
Genre(s) : Drame, biopic
Origine : USA
Durée : 2h8
Synopsis : Le film retrace les huit dernières années de la vie d'Harvey Milk. Dans les années 70, il fut le premier homme politique américain ouvertement gay à être élu à des fonctions officielles, à San Francisco en Californie. Son combat pour la tolérance et l'intégration des communautés homosexuelles lui coûta la vie. Son action a changé les mentalités, et son engagement a changé l'histoire.

Harvey Milk fut le premier Américain affichant son homosexualité à obtenir un mandat électif : en 1977, il est élu conseiller municipal à San Francisco. Une mini­révolution. Militant contre les discriminations sexuelles, Harvey Milk lutta en particulier contre le sénateur républicain John Briggs, dont la sinistre « proposition 6 » exigeait que soient immédiatement renvoyés des écoles et lycées les enseignants gays et lesbiens… Le film raconte ce combat, il le dépasse aussi. Incarné par Sean Penn, dont l’interprétation a été saluée par un oscar, Milk est un enfant du « jouir sans entraves », un apôtre humaniste de toutes les libertés, un prosélyte de la transparence et de l’acceptation de soi. Sa lutte excède la cause gay.
Son destin personnel est le fruit d’un mouvement collectif auquel Gus Van Sant insuffle une incroyable énergie érotique. La politique est ici un « agir ensemble », et toute forme d’action collective, y compris à deux et amoureuse, est la bienvenue.
Les acteurs sont pour beaucoup dans l’enthousiasme que dépeint et suscite le film. Ainsi que la manière dont Gus Van Sant les regarde : avec une empathie bienveillante. On ne déflorera pas grand-chose en révélant que Harvey Milk a été assassiné onze mois après son élection. On ne dira pas qui est le coupable. Révélons seulement que l’art de Gus Van Sant lui donne une étrange résonance : le crime évoque à sa façon la tuerie d’Elephant, sans que soit exclue l’hypothèse d’un crime passionnel. Montrer sans rien asséner, expliquer sans rien résoudre, c’est tout l’art d’un cinéaste majeur qui signe ici l’un de ses films les plus accessibles. ⎥ Aurélien Ferenczi

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