IN THE MOOD FOR LOVE

IN THE MOOD FOR LOVE

IN THE MOOD FOR LOVE

Réalisateur(s) : Wong Kar-Wai
Acteur(s) : Maggie Cheung, Tony Leung Chiu Wai, Ping Lam Siu
Genre(s) : Drame
Origine : Corée
Durée : 1h38
Synopsis : 20 ans après, redécouvrez au cinéma le film romantique ultime, dans une copie restaurée 4K exceptionnelle… Hong Kong, 1962. Mme Chan loue une chambre chez Mme Suen. Le même jour et sur le même palier, s’installe M. Chow. Leurs conjoints sont souvent absents. Un jour, M. Chow et Mme Chan découvrent que leurs époux sont amants. Blessés, ils se fréquentent alors de plus en plus et développent eux aussi une liaison…

« Fidèle à sa mémoire très parcellaire de petit garçon dans le Hong-Kong des années 60, Wong Kar-Waï n’a pas besoin de davantage de « reconstitution » (mot honni dans son système de représentation) pour faire d’In The Mood for Love un film aussi universel qu’intemporel. Il ne conserve très peu de notes qu’afin de mieux varier les tempos et les arrangements, et faire de la répétition le motif central du film. Cette réduction à l’os de la fiction, cette fétichisation des corps des comédiens et de détails de l’environnement des personnages (sans oublier la très belle musique de Michael Galasso, à la fois ritournelle sentimentale qui fait frissonner et architecture secrète du film), correspond à la fois à un total réalisme du traitement du sentiment amoureux (de quoi se souvient-on une fois que c’est fini, sinon de détails aléatoires et de moments suspendus ?) et à un parti pris d’amplification des éléments résiduels qui est la suite logique du processus premier de fétichisation à outrance. Si le film est d’une beauté plastique qui confine au sublime, et si Wong Kar-Waï agence chaque plan comme une image amoureusement composée, et encore magnifiée par le souvenir douloureux d’une relation si brève et si ténue, cette splendeur très ouvertement fabriquée n’est jamais ni glacée (comme une pub) ni désincarnée (comme un concept muséal arty), et le film tout entier demeure irréductible à la munificence de ses [images] comme à la puissance de son dispositif. »

Partager