Premier film jordanien jamais sélectionné à Cannes, ce drame social réussi est né dans les paroles des femmes qui entouraient le réalisateur dans son enfance, et qui racontaient sans détour les difficultés rencontrées au quotidien dans un cadre sociétal misogyne. Le premier intérêt du film est de comprendre ce cadre légal jordanien et l’injustice patriarcale systémique, dépossédant les femmes de toute indépendance possible vis-à-vis des hommes. Adoptant le point de vue des personnages féminins, le cinéaste nous place immédiatement aux côtés des femmes du récit, puis le scénario installe peu à peu une tension qui accroit autant le suspense que l’empathie et l’indignation ressentie face à la situation de l’héroïne. La Semaine de la critique qui a sélectionné le film à Cannes a pour mission de dénicher du sang neuf dans le cinéma d’auteur mondial ; ce film montre que la relève est bien prête, et que les voix des cinéastes continuent de s’élever dans toutes les parties du monde… ⎥ Audrey Pailhès
Inchallah un fils
Réalisateur(s) : Amjad Al Rasheed
Acteur(s) : Mouna Hawa, Haitham Ibrahem Omari, Yumna Marwan
Genre(s) : Drame
Origine : Jordanie, France, Arabie saoudite
Durée : 1h53
Synopsis : Jordanie, de nos jours. Après la mort soudaine de son mari, Nawal, 30 ans, doit se battre pour sa part d’héritage, afin de sauver sa fille et sa maison, dans une société où avoir un fils changerait la donne.