Sélectionné au dernier FIPADOC de Biarritz, ce documentaire est une invitation au voyage dans tous les sens du terme. Situé en Gaspésie – cette péninsule au nord-est de Québec qui s’avance majestueusement dans le golfe du Saint-Laurent – ce premier long métrage de Laura Rietveld nous entraîne au cœur de la forêt boréale, sublime dans la lumière naturelle des quatre saisons. Mais ce qui fait le sel du dépaysement, c’est la description de ce mode de vie choisi par Gérard et Catherine, venus vivre au cœur de 22 hectares de forêt avec leurs trois garçons, Côme, Ossyane et Jonas. Patiemment regardés par une caméra en empathie, ils racontent leurs choix et leurs convictions sans que rien ne soit caché de l’immense travail que nécessite la vie en autarcie au plus près de la nature. La Famille de la forêt a tout d’une utopie réalisée et en cela le film enchante et ses protagonistes forcent l’admiration. À travers les interrogations des trois garçons, eux-mêmes à l’heure de faire leurs propres choix, le film passionne, tant il fait écho à bien des questionnements que la récente crise du COVID a pu rendre saillants. Que cela signifie-t-il vraiment d’apprécier et de vivre avec la nature ? ⎥ Nicolas Milesi
LA FAMILLE DE LA FORÊT
Réalisateur(s) : Laura Rietveld
Acteur(s) : Sans acteurs connus
Genre(s) : Documentaire
Origine : France
Durée : 1h22
Synopsis : Gérard Mathar et Catherine Jacob ont quitté leur famille, leurs amis et leur pays pour vivre en autarcie dans la forêt boréale de la Gaspésie, au Québec. Maintenant que leurs fils deviennent adultes, s’engageront-ils dans le même mode de vie que leurs parents, lié à la forêt, la terre et la mer ? Qu’est-ce qui, de cette vie, mérite de faire tous ces importants sacrifices ? Que cela signifie-t-il vraiment d’apprécier et de vivre avec la nature ? Que pouvons-nous apprendre de cette famille inspirante ? Avec une grande sensibilité poétique, La famille de la forêt se penche sur ces questions en découvrant la famille Jacob- Mathar à un point tournant : Côme, Ossyane et Jonas doivent faire leurs propres choix quant à leur mode de vie. Gérard et Catherine réalisent alors un plan ambitieux pour garder leurs fils proches de la famille et de la forêt : bâtir ensemble un chez-eux de leurs mains.