LA FERME DES BERTRAND

LA FERME DES BERTRAND

LA FERME DES BERTRAND

Réalisateur(s) : Gilles Perret
Acteur(s) : Sans acteurs connus
Genre(s) : Documentaire
Origine : France
Durée : 1h29
Synopsis : 50 ans dans la vie d’une ferme… Haute Savoie, 1972 : la ferme des Bertrand, exploitation laitière d’une centaine de bêtes tenue par trois frères célibataires, est filmée pour la première fois. En voisin, le réalisateur Gilles Perret leur consacre en 1997 son premier film, alors que les trois agriculteurs sont en train de transmettre la ferme à leur neveu Patrick et sa femme Hélène. Aujourd’hui, 25 ans plus tard, le réalisateur-voisin reprend la caméra pour accompagner Hélène qui, à son tour, va passer la main. A travers la parole et les gestes des personnes qui se sont succédé, le film dévoile des parcours de vie bouleversants où travail et transmission occupent une place centrale : une histoire à la fois intime, sociale et économique de notre monde paysan.

À l’instar de Georges Rouquier et de son fameux diptyque Farrebique et Biquefarre, Gilles Perret filme la vie d’une ferme sur plusieurs générations, utilisant des images de Marcel Trillat de 1972, des séquences d’un premier documentaire de 1997 sur la famille Bertrand complétées par un tournage contemporain. On connaît bien Gilles Perret au Jean Eustache (on pense à sa dernière venue particulièrement mémorable, à l’unipop, pour Debout les femmes ! en 2021). On apprécie sa veine humaniste et sociale, sa capacité à écouter, à prendre le temps de tourner et à donner une visibilité aux gens qui en manquent. Gilles Perret a choisi de filmer ici des gens qu’il connaît depuis son plus jeune âge : ce sont tout simplement ses propres voisins qu’il connaît comme sa poche. Aucune difficulté donc pour que ces trois frères agriculteurs de Haute-Savoie (et leur descendance), installés dans l’appellation Reblochon, acceptent de se livrer : sur leur quotidien, l’évolution de leur travail au fil des décennies leur attachement à un territoire, à des paysages, des animaux. On balance entre la rudesse du travail, le bonheur d’être son propre patron et de vivre au grand air. Avec des personnages usés par leur labeur mais qui n’en gardent pas moins une curiosité intellectuelle, le goût de la philosophie et de la liberté. ⎥ François Aymé

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