La Fiancée du désert est un petit miracle la- tino-américain. Un petit miracle discret. Tout simple. En apparence. Un miracle parce que les auteurs ont su transformer un simple argument en mini-suspense attachant. C’est d’abord un beau portrait de femme, vraiment nuancé, dressé par petites touches. Une femme crédible, attachante, esseulée et volontaire. Et puis le film balance entre le huis-clos et le road movie. Avec une écriture fine, concise et précise, qui relève plus de la longue nouvelle que du roman. On a, au début, le senti- ment d’un fil ordinaire, sans grande surprise. Et puis, le tableau se met en place. La mécanique de l’ordinaire se grippe un tout petit peu, et encore un peu. Avec des acteurs beaux dans leur simplicité, perdus dans des paysages grandioses, cherchant, guettant des petites étincelles dans leurs vies trop bien tracées. Et le film avance entre la peur et l’en- vie, les ombres du mensonge, la part d’imprévu et d’inconnu. Et comment tout cela s’organise, se mêle et se démêle. Les deux réalisatrices Cecilia Atàn et Valeria Pivato n’ont pas volé leur sélec- tion à la section Un Certain Regard du Festival de Cannes. Avec Mariana, encore une belle révélation féminine en provenance du continent latino-amé- ricain. Un conte latino à l’encre empathique. ⎥ FRANÇOIS AYMÉ

LA FIANCÉE DU DESERT
Réalisateur(s) : Cecilia Atán, Valeria Pivato
Acteur(s) : Paulina García, Claudio Rissi
Genre(s) : Comédie
Origine : Argentine
Durée : 1h18
Synopsis : Teresa, 54 ans, a toujours travaillé au service de la même famille jusqu'au jour où elle est contrainte d'accepter une place loin de Buenos Aires. Elle entame alors un voyage à travers l’immensité du désert argentin, et ce qui semblait être le bout du chemin va s’avérer le début d’une nouvelle vie.