LA JEUNE FILLE SANS MAINS

LA JEUNE FILLE SANS MAINS

LA JEUNE FILLE SANS MAINS

Réalisateur(s) : Sébastien Laudenbach
Acteur(s) : Anaïs Demoustier, Jérémie Elkaïm, Philippe Laudenbach
Genre(s) : Drame - Animation
Origine : France
Durée : 1h13
Synopsis : En des temps difficiles, un meunier vend sa fille au Diable. Protégée par sa pureté, elle lui échappe mais est privée de ses mains. Cheminant loin de sa famille, elle rencontre la déesse de l'eau, un doux jardinier et le prince en son château. Un long périple vers la lumière...

N’eût été Ma vie de Courgette, ses couleurs hivernales et son foyer d’enfants perdu, la sensation du festival d’Annecy, et par voie de conséquence de toute l’animation française cru 2016, aurait sans doute été ce film aux teintes plus printanières. L’adaptation d’un conte méconnu des frères Grimm qui narre la renaissance d’une fille de paysan, négligée par son père, damnée par le diable, privée de ses mains et évadée dans une contrée lointaine où l’attend un prince. Encore que. La Jeune Fille sans mains aurait sûrement conservé une place un peu à côté, une singularité que la bande-annonce entretient scrupuleusement à travers l’expression de « film dessiné », dégageant le vocable plus établi de « film d’animation » et celui, plus populaire, de « dessin animé ». (…) Lavis empilés, effets d’esquisses, gerbes de peinture, bruissement frissonnant des éléments mobiles, arrière-fond comme une dilution colorée du premier plan, comme si le film s’écrivait à même sa palette et non pas sur la toile : La Jeune Fille… joue moins d’un défilement régulier de photogrammes que d’un principe de superposition, de sous-couches et de transparence. Avec un sens très japonais du vide et du plein (on pense à Takahata), se joue ici tout un art de l’ellipse, du minimalisme et de l’écriture du manque – écho ironique à un conte dont l’élément crucial (les mains) fait justement défaut. ⎥ LES INROCKUPTIBLES

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