LA PASSION VAN GOGH

LA PASSION VAN GOGH

LA PASSION VAN GOGH

Réalisateur(s) : Dorota Kobiela
Acteur(s) : Saoirse Ronan, Aidan Turner, Douglas Booth, Helen McCrory, Eleanor Tomlinson & la voix de Pierre Niney
Genre(s) : Animation
Origine : GB, Pologne
Durée : 1h28
Synopsis : Paris, été 1891, Armand Roulin est chargé par son père, le facteur Joseph Roulin, de remettre en mains propres une lettre au frère de Vincent van Gogh, Theo. En effet, la nouvelle du suicide du peintre vient de tomber. Armand, peu enchanté par l’amitié entre son père et l’artiste, n’est pas franchement ravi par sa mission. À Paris, le frère de Van Gogh est introuvable. Le jeune homme apprend alors par Père Tanguy, le marchand de couleurs du peintre, que Theo, visiblement anéanti par la disparition de son frère aîné, ne lui a survécu que quelques mois. Comprenant qu’il a sans doute mal jugé Vincent, Armand se rend à Auvers-sur-Oise, où le peintre a passé ses derniers mois, pour essayer de comprendre son geste désespéré. En interrogeant ceux qui ont connu l’artiste, il découvre combien sa vie a été surprenante et passionnée. Et que sa vie conserve une grande part de mystère.

Des étoiles enflammées roulent dans un ciel nocturne bleu-noir. La terrasse du café Ginoux à Arles scintille de mille feux le soir venu et la maison jaune où vécut Vincent danse devant nos yeux. Puis viennent à nous les visages du facteur Roulin à la barbe chatoyante, de son fils Armand, élégant dans sa veste jaune citron. Il va nous servir de guide dans une quête qui dépasse la restitution d’une lettre égarée. C’est du destin tragique d’un artiste torturé et incompris, c’est d’une peinture flamboyante, à nulle autre pareille, qu’il est ici question. « Eh bien, vraiment, nous ne pouvons faire parler que nos tableaux » écrivait Vincent à son frère. Partant de là, les réalisateurs se sont lancés dans une aventure inouïe. Qu’on en juge : 7 ans de création, 120 tableaux servant de matrices à 56 000 toiles toutes peintes à la main (il en faut 12 pour réaliser une seconde du film), 120 artistes mobilisés… Un travail titanesque, à la limite du concevable. A l’arrivée, un film d’une fluidité extraordinaire qui fait oublier la prouesse, un film qui s’impose de lui-même dans sa densité, sa tension, sa pertinence. Le public du Festival du film d’animation d’Annecy ne s’y est pas trompé en ovationnant La passion van Gogh. Sur le chemin d’un paysage labouré de couleurs roule une carriole. Au-dessus d’un champ de blé renversé s’envole un groupe de corbeaux. On est ravi, on est ému, on est conquis. ⎥ PATRICK RICHET

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