LA PROMESSE DE L’AUBE

LA PROMESSE DE L’AUBE

LA PROMESSE DE L’AUBE

Réalisateur(s) : Eric Barbier
Acteur(s) : Pierre Niney, Charlotte Gainsbourg, Didier Bourdon
Genre(s) : Drame
Origine : France
Durée : 2h10
Synopsis : De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…

Eric Barbier n’a pas manqué de culot ! S’at- taquer au chef-d’œuvre de Romain Gary avec ses personnages flamboyants, plus grands que la vie, qui traversent les frontières et les décennies, des années 20 aux années 50, de la Pologne au Mexique en passant par la France et l’Allemagne. Une superproduction historique avec un casting inattendu et allé- chant (Pierre Niney, Charlotte Gainsbourg…), qui tient la route. Et comme viatique une dé- claration d’amour maternel viscérale, mala- dive, envahissante mais aussi énergisante et puissante. Il y a du romanesque et du lit- téraire échevelé dans ce film qui renoue avec les épopées grand public des années 50 et 60. Alors bien sûr, nous ne sommes pas ici dans les superproductions somptueuses de David Lean, mais il y a bien une ampleur, une ambi- tion mêlées à une folie irrépressible et conta- gieuse. Et l’on est content de se laisser porter par une histoire passionnée qui tient à la fois du feuilleton d’aventures et de la tragédie in- time. Ce n’est pas tous les jours que le ciné- ma français se risque sur ces pistes là, trop paralysé à l’idée de ne pas décoller. Eric Bar- bier et Pathé se sont donnés les moyens tech- niques de leurs ambitions. Et même si certains passages manquent quelque peu de souffle, la puissance littéraire de Gary, l’engagement des interprètes et le caractère grandiose de la relation exclusive entre une mère et son fils, savent nous conquérir. ⎥ FRANÇOIS AYMÉ

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