La soif du mal

La soif du mal

La soif du mal

Réalisateur(s) : Orson Welles
Acteur(s) : Charlton Heston, Janet Leigh, Orson Welles…
Genre(s) : Mythe
Origine : USA
Durée : 1h35
Synopsis : Une voiture explose à Los Robles, près de la frontière américano-mexicaine. A bord se trouvaient l'homme d'affaires Rudy Linnekar et sa maîtresse. Mike Vargas, un policier de la brigade des stupéfiants, en voyage de noces avec son épouse Susan, assiste par hasard à la scène. Il décide de mener l'enquête en compagnie du chef de la police locale, Quinlan, un homme pervers et corrompu. Très vite, leur collaboration tourne à l'affrontement. En effet, Vargas, intègre et consciencieux, n'accepte pas de remiser ses scrupules au placard face à l'extrême malhonnêteté de son collègue. Il ne se doute pas que Susan pourrait faire les frais de son attitude...

« Qu’est-ce que ça peut faire, ce qu’on dit sur les gens ? » Cette oraison funèbre, proférée par Marlene Dietrich devant la dépouille de l’inspecteur Quinlan, convient à la plupart des « monstres » interprétés par Orson Welles dans ses films : Kane, Arkadin, Macbeth, Othello… A la demande de Charlton Heston, Welles accepte de jouer et de mettre en scène ce polar, adapté de Whit Masterson. La magistrale scène d’ouverture est un morceau d’anthologie : un plan-séquence de trois minutes et dix secondes suit la marche vers la frontière mexicaine d’un homme et d’une femme. Parallèlement, une voiture où est cachée une bombe les suit, les perd, les retrouve et finit par exploser, côté américain…

Tout n’est que passage : d’un pays à l’autre, du mensonge à la vérité, de la vie à la mort. Mike Vargas, le probe et juste policier mexicain, en lutte contre la drogue, se heurte à Hank Quinlan, le flic véreux. C’est la fin d’un monde que décrit Welles, le pourrissement d’une société. Techniquement, c’est une merveille qui joue sur les plongées et les contre-plongées, les cadrages et les décors insolites. Sublime.

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