« Peut-on être à la fois visible et invisible ? Peut-on être encore autre chose ? Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic (Dancing – 2003), l’Autre – 2009) ont l’habitude de se poser de bonnes questions, et pas seulement de bonnes questions de cinéma. […] L’Angle mort est un film gonflé. Il joue beaucoup avec ses bonnes questions, leur laisse le temps de jouer entre elles tout en continuant son histoire. En effet, Dominick est noir, une manière comme une autre d’avoir un corps, sinon que cette chose étrange qu’on appelle le regard de la société a le don d’y voir autre chose, ou bien de n’y voir que cela. Etre à la fois visible et invisible, ce qui est donné à tout le monde, est aussi une ubiquité octroyée en particulier aux Noirs, sous la forme d’une double violence. Et pouvoir être encore autre chose, c’est tout ce que Dominick désire, au lieu de se torturer à savoir s’il est l’un ou l’autre. Questions de cinéma que le film résout à sa manière, tantôt fable, tantôt récit, s’attachant à explorer la zone d’ombre qui lui donne son titre : aller voir ce que les caméras laissent en général de côté. » ⎥ Libération

L’ANGLE MORT
Réalisateur(s) : Patrick-Mario Bernard, Pierre Trividic
Acteur(s) : Jean-Christophe Folly, Isabelle Carré, Golshifteh Farahani
Genre(s) : Drame, Fantastique
Origine : France
Durée : 1h44
Synopsis : Dominick Brassan a le pouvoir de se rendre invisible mais ne s’en sert pas beaucoup. Il a fait de ce don un secret honteux qu’il dissimule même à sa fiancée, Viveka. Mais vient un jour où le pouvoir se détraque et échappe à son contrôle, ce qui bouleversera sa vie, ses amitiés et ses amours.