Trouver un modèle artistique original doublé d’un modèle économique idoine, voici la martingale que beaucoup de cinéastes se sont échinés en vain à bâtir. Quentin Dupieux y est arrivé avec une rare efficacité. Un tournage express dans un lieu unique qui ne paye pas de mine. Une unité de temps pour gagner en dramaturgie. Une durée qui n’excède pas les 1h20. Et surtout un argument improbable, un casting de luxe où chacun rivalise avec son collègue et des dialogues à l’emporte-pièce avec souvent un scénario à tiroirs. Pour Le Deuxième acte, le moins que l’on puisse dire est que la mécanique Dupieux est bien huilée. Raphaël Quenard et Vincent Lindon font des étincelles et jouent à fond la confusion entre leurs personnages et leurs véritables personnes. Dupieux s’amuse comme un petit fou à un jeu de massacre contre le milieu du cinéma. Il lance des remarques acerbes sur l’intelligence artificielle, les conséquence de #MeToo. Il nous amuse, nous fait réfléchir et réagir avec une pointe d’acidité tout à fait bienvenue. À voir, à écouter et même à revoir ! ⎥ François Aymé
Le Deuxième acte
Réalisateur(s) : Quentin Dupieux
Acteur(s) : Léa Seydoux, Louis Garrel, Vincent Lindon
Genre(s) : La mécanique Dupieux à plein régime
Origine : France
Durée : 1h15
Synopsis : Florence veut présenter David, l’homme dont elle est follement amoureuse, à son père Guillaume. Mais David n’est pas attiré par Florence et souhaite s’en débarrasser en la jetant dans les bras de son ami Willy. Les quatre personnages se retrouvent dans un restaurant au milieu de nulle part.