Le Jeune Karl Marx nous arrive quelques semaines après la sortie de « I am not your negro », autre projet au long cours de Raoul Peck qui revenait sur la lutte pour les droits des afro-américains. Deux nouveaux faits d’armes dans le parcours d’un cinéaste citoyen, qui voit dans le cinéma le moyen de se confronter à l’histoire pour comprendre notre monde. Fidèle à sa rigueur historique, Peck fait preuve d’une minutie dans la reconstitution qui donne chair et réalité à ses personnages. Sans traitement hagiographique ou militant, grâce aussi à la plume inspirée de Pascal Bonitzer, le film dresse avant tout le portrait de jeunes bourgeois qui prennent le risque de tout mettre en doute et, ne se contentant pas de critiquer, s’engagent au prix de l’exil et de la précarité, pour lutter contre une société d’oppression et d’injustices. Audrey Pailhès
LE JEUNE KARL MARX
Réalisateur(s) : Raoul Peck
Acteur(s) : August Diehl, Stefan Konarske, Vicky Krieps, Olivier Gourmet, Alexander Scheer
Genre(s) : Biopic
Origine : Allemagne, Belgique France
Durée : 1h59
Synopsis : 1844. De toute part, dans une Europe en ébullition, les ouvriers, premières victimes de la “Révolution industrielle”, cherchent à s'organiser devant un “capital” effréné qui dévore tout sur son passage. Karl Marx, journaliste et jeune philosophe de 26 ans, victime de la censure d’une Allemagne répressive, s’exile à Paris avec sa femme Jenny où ils vont faire une rencontre décisive : Friedrich Engels, fils révolté d’un riche industriel Allemand.