Neuf ans après The Artist, où Michel Azanavicius filmait l’envers des décors de cinéma d’Hollywood, c’est à nouveau dans un studio que son nouveau film développe une partie de son intrigue. Djibi, papa célibataire, raconte chaque soir une histoire à Sofia, sa fille. En parallèle, il est le Prince, héros de ces histoires, construisant sa légende dans le studio qu’est son imagination. Mais l’équilibre et la hiérarchie des protagonistes des histoires imaginaires n’obéissent qu’à la volonté de Sofia, et certains personnages finissent par être oubliés alors que Sofia grandit… En même temps que Djibi a de plus en plus de mal à comprendre son adolescente, le Prince lutte pour conserver sa place dans l’imaginaire fantastique de Sofia. C’est un très beau film sur l’adolescence et la difficulté pour un parent de voir son enfant s’éloigner de lui, mais c’est encore plus une ode à la rêverie, le monde imaginaire regorgeant de couleurs et d’effets spéciaux parfois délirants, fantasmés, généreux. C’est finalement un pari très réussi, mêlant humour et émotion avec une justesse très appréciable. – Étienne Cimetière-Cano
LE PRINCE OUBLIÉ
Réalisateur(s) : Michel Hazanavicius
Acteur(s) : Omar Sy, Bérénice Bejo, François Damiens
Genre(s) : Comédie
Origine : France
Durée : 2h0
Synopsis : Sofia, 8 ans, vit seule avec son père. Tous les soirs, il lui invente une histoire pour l’endormir. Ses récits extraordinaires prennent vie dans un monde imaginaire où l’héroïne est toujours la princesse Sofia, et son père, le Prince courageux. Mais trois ans plus tard, quand Sofia rentre au collège, elle n’a plus besoin de ces histoires. Désarmé, son père va devoir accepter que sa fille grandisse et s’éloigne de lui. Dans leur Monde imaginaire, le Prince va alors devoir affronter la plus épique de toutes ses aventures pour conserver une place dans l’histoire.