Suffit-il de la star Juan Diego Flórez pour se précipiter voir Les contes d’Hoffmann ? Oui, bien sûr ! Et si l’on ajoute Damiano Michieletto dont la mise en scène a fait l’ouverture de la saison dernière à La Fenice de Venise, il n’y a plus d’hésitation, surtout après son poétique Don Quichotte de Massenet à l’Opéra de Paris (programmé au Cinéma Jean Eustache en juin 2024).Dernière œuvre d’Offenbach, loin de ses virevoltantes offenbachiades, c’est le chef-d’œuvre de la maturité, grave et sensible, en dépit d’une partition maintes fois remaniée, parce qu’inachevée à son décès, et donc sans cesse redécouverte. De l’air de la poupée à la barcarolle, le spectateur, ému par la beauté de cette musique, partage les amours d’Hoffmann et ses élans pour les figures féminines.
FLORENCE LASSALLE