NOTE DE LA RÉALISATRICE : J’ai grandi dans le milieu dont parle mon film, le milieu du théâtre itinérant. Dans les années 90, mes parents se sont embarqués dans cette aventure avec une dizaine de caravanes, un chapiteau, une troupe bigarrée et fantasque et ils ont sillonné la France pour faire du théâtre. Étrangement, quand j’ai décidé à mon tour de raconter des histoires, je crois que j’ai quitté ce milieu pour celui du cinéma parce que j’avais la trouille. La trouille des rues vides où l’on parade mal réchauffés. La trouille de la truculence d’une vie où pour parler au spectateur tu lui postillonnes dessus, où les enfants sont au courant de la moindre histoire de fesse, où tu grandis au milieu des cris, du théâtre et des ivrognes. Et c’est sans parler de l’ingérence de tous dans la vie de chacun, du manque de tunes viscéral dont on clame que cela n’a aucune importance, des frustrations qu’on ressent face à ceux qui réussissent mieux… Mais récemment, tout s’est inversé. Là où je voyais des galères, je me suis mise à voir du courage, cette proximité avec le spectateur m’a fait envie. Les débordements se sont mis à s’inscrire pour moi dans la fête, dans la vie. Alors au sortir de mon premier film (Qu’un seul tienne et les autres suivront), j’ai eu envie de filmer cette énergie. ⎥ LÉA FÉHNER
les ogres
Réalisateur(s) : Léa Fehner
Acteur(s) : Adèle Haenel, Marc Barbé, François Fehner
Genre(s) : Comédie dramatique
Origine : France
Durée : 2h24
Synopsis : Ils vont de ville en ville, un chapiteau sur le dos, leur spectacle en bandoulière. Dans nos vies ils apportent le rêve et le désordre.Ce sont des ogres, des géants, ils en ont mangé du théâtre et des kilomètres.Mais l’arrivée imminente d’un bébé et le retour d’une ancienne amante vont raviver des blessures que l’on croyait oubliées. Alors, que la fête commence !