LES PROMESSES D’HASAN

LES PROMESSES D’HASAN

LES PROMESSES D’HASAN

Réalisateur(s) : Semih Kaplanoğlu
Acteur(s) : Umut Karadağ, Filiz Bozok, Gökhan Azlağ
Genre(s) : Drame
Origine : Turquie
Durée : 2h28
Synopsis : Lorsque Hasan apprend qu’un pylône électrique va être installé sur les terres qu’il cultive, il manœuvre afin que son champ soit épargné. Mais avant de partir en pèlerinage à la Mecque, il promet à sa femme de réparer ses erreurs passées.

À l’instar de sa bucolique et sensible séquence d’ouverture, Les Promesses d’Hasan fait montre de bout en bout d’une très grande beauté plastique et sonore – un plaisir véritable pour le spectateur en salle de cinéma. Et puis, de cette séduisante esthétique transpire une vérité plus ambigüe, moins visible, tandis que Semih Kaplanoğlu sait prendre un temps précieux pour observer Hasan et sa femme Emine, magistralement campés, tour à tour paysans matois ou individus en proie à leurs démons intérieurs. Foisonnant de situations entremêlées, le récit décrit les interactions des personnages entre eux et avec leur 
environnement afin de révéler une authenticité masquée : la ruse des affaires qui pollue les rapports humains, l’âpreté de la besogne qui ne rachète pas la mauvaise conscience écologique des travailleurs de la terre (la scène du verger est sublime), l’opportunisme rampant qui prévaut lorsque le statut social et la religion se mélangent… « Chaque chose tourne autour d’une autre » explique l’imam à un Hasan de plus en plus aculé à faire face à la vérité d’un monde dans lequel tout interagit. C’est la révélation de cette connexion des uns aux autres et des uns aux choses qui fait la beauté singulière de ce film aux accents animistes. Sans folklore et avec une belle modernité. ⎥ Nicolas Milesi

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