NOTE D’INTENTION DU CINÉASTE : Quand je regardais une carte de mon pays, je ressentais un profond sentiment de désarroi. La moitié du territoire était une terre inconnue, un océan vert dont je ne savais rien. L’Amazonie, ce territoire insondable que l’on réduit bêtement à de simples concepts. La cocaïne, la drogue, les Indiens, les rivières, la guerre. Cet immense espace ne comprend vraiment rien d’autre ? Pas de culture, pas d’histoire ? Aucune âme pour transcender cela ? Les explorateurs m’ont fait comprendre que si. Ces hommes qui ont tout quitté, qui ont tout risqué, pour nous faire découvrir un monde qu’on ne pouvait pas même imaginer. Ils ont établi le premier contact, alors que sévissait l’un des plus terribles holocaustes que l’homme ait jamais connus. L’homme est-il capable, à travers la science et l’art, de transcender la cruauté ? Certains hommes y sont parvenus. Les explorateurs ont raconté leur histoire. Pas les Indiens. Voilà de quoi il s’agit. Une terre de la taille d’un continent qui reste à raconter. Une terre jamais montrée par notre cinéma. Cette Amazonie-là a disparu. Mais le cinéma peut la faire revivre. » ⎥ CIRO GUERRA

L’étreinte du serpent
Réalisateur(s) : Ciro Guerra
Acteur(s) : Jan Bijvoet, Brionne Davis, Nilbio Torres
Genre(s) : Aventure , Drame
Origine : Colombie, Venezuela, Argentine
Durée : 2h5
Synopsis : Karamakate, un chaman amazonien puissant, dernier survivant de son peuple, vit isolé dans les profondeurs de la jungle. Des dizaines d’années de solitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain dépourvu de souvenirs et d’émotions. Sa vie est bouleversée par l’arrivée d’Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la yakruna, une plante sacrée très puissante, possédant la vertu d’apprendre à rêver. Ils entreprennent ensemble un voyage jusqu’au cœur de la forêt Amazonienne au cours duquel, passé, présent et futur se confondent, et qui permettra à Karamakate de retrouver peu à peu ses souvenirs perdus.