L’Homme irrationnel

L’Homme irrationnel

L’Homme irrationnel

Réalisateur(s) : Woody Allen
Acteur(s) : Joaquin Phoenix, Emma Stone, Parker Posey
Genre(s) : Comédie dramatique
Origine : USA
Durée : 1h36
Synopsis : Professeur de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Il a le sentiment que quoi qu’il ait entrepris - militantisme politique ou enseignement - n’a servi à rien.Peu de temps après son arrivée dans l’université d’une petite ville, Abe entame deux liaisons. D’abord, avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie qui compte sur lui pour lui faire oublier son mariage désastreux. Ensuite, avec Jill Pollard, sa meilleure étudiante, qui devient aussi sa meilleure amie. Si Jill est amoureuse de son petit copain Roy, elle trouve irrésistibles le tempérament torturé et fantasque d’Abe, comme son passé exotique. Et tandis que les troubles psychologiques de ce dernier s’intensifient, Jill est de plus en plus fascinée par lui. Mais quand elle commence à lui témoigner ses sentiments, il la rejette. C’est alors que le hasard le plus total bouscule le destin de nos personnages dès lors qu’Abe et Jill surprennent la conversation d’un étranger et s’y intéressent tout particulièrement. Après avoir pris une décision cruciale, Abe est de nouveau à même de jouir pleinement de la vie. Mais ce choix déclenche une série d’événements qui le marqueront, lui, Jill et Rita à tout jamais.

Encore un Woody Allen !!!… On en redemande… Comme un plaisir qui se renouvelle encore et encore. Et c’est bien de cela dont il est question : de plaisir… En premier lieu, c’est essentiel, celui du spectateur emporté par une narration subtile, des images lumineuses, une bande son roborative (Ha ! Le jazz énergétique de Ramsey Levis!) et des acteurs formidables (Joachin Phoenix, séducteur dépressif et bedonnant, Emma Stone irréprochable et inquiétante). Mais aussi et surtout le plaisir (le fameux principe) que recherchent ou fuient ces personnages névrosés (nous sommes chez Allen) ou passablement psychotiques, dans leur confrontation tragique au principe de réalité (adieu la raison, adieu la morale !). Dans la lignée de Match Point ou de Scoop, Woody Allen propose ici une comédie sophistiquée et limpide sur les jeux de l’amour, de la mort (Eros et Thanatos encore) et du hasard aussi… Il s’agit donc d’un film léger, profond et élégant souvent drôle jamais ennuyeux. Un peu comédie romantique, un peu film policier à suspense, un peu conte philosophique… C’est dire qu’il serait déraisonnable de ne pas courir voir cet homme irrationnel ! ⎥JEAN-FRANÇOIS CAZEAUX

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